L’image du mois #5 | Juin

Ce mois-ci, nous nous penchons sur la prise de vue !

Les premiers temps de la stéréoscopie ont été marqués par des tâtonnements.

Les premières photographies stéréoscopiques étaient réalisées soit au moyen d’un seul appareil que le photographe déplaçait pour produire la vue destinée à l’œil gauche et celle destinée à l’œil droit ou alors au moyen de deux appareils placés côte-à-côte.

On imagine aisément tous les obstacles occasionnés par cette pratique empirique. Il n’est pas rare alors de remarquer des différences notables entre le cliché de droite et celui de gauche, lorsque les couples stéréoscopiques ont été produits à l’aide d’un seul appareil que l’on a déplacé latéralement !

Sur cette vue, on voit de manière très nette que les deux hommes qui discutent sur l’échafaudage se sont déplacés entre les deux prises de vues !

Strasbourg, vue sur le pont ferroviaire de Kehl lors de sa construction, 1858-1859, collection Magendie, Mag1295

Lien vers la notice de l’image

Vue de gauche
Vue de droite

 

 

 

 

Il faut attendre 1853, pour que le lithographe parisien Alexandre-Marie Quinet ait l’idée de fabriquer le premier appareil photographique à double objectif tout spécialement destiné à la prise de vues stéréoscopiques ; il nomme son appareil le Quinétoscope. Cet appareil se caractérise par deux objectifs séparés entre eux de 6 ou 7 cm, espacement moyen entre les pupilles humaines. Cette invention ingénieuse tardera cependant à séduire et bon nombre de vues stéréoscopiques réalisées jusqu’en 1860 seront faites sans chambres binoculaires.

Article issu du Bref historique sur la stéréoscopie, sur le Stéréopôle, à lire !

D’autres exemples de prise de vue décalée, saurez-vous trouver les différences ?

Rueil-Malmaison, statue de Joséphine de Beauharnais, entre 1867 et 1899, collection Magendie, Mag0938
Lyon, rue de la République, 1862-1871, collection Magendie, Mag0861
Vue sur une plage, lieu indéterminé, collection Magendie, Mag2512
Saint-Pétersbourg, façade de l’église Saint-Pierre, entre 1866 et 1900, collection Société Archéologique de Bordeaux, SAB053

 

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