Ces derniers jours, une vague de froid souffle sur le pays et la neige commence à s’installer … c’est donc le début de la saison de la glace, celle qui est froide mais souvent ni à la vanille, ni au chocolat … la glace des patinoires !
Dans La Stéréothèque, nous avons quelques vues de patineurs et de lacs gelés… explorons ensemble ces images tirées de nos collections.
Cliquer sur les vues stéréoscopiques afin de les afficher sur la Stéréothèque avec leur notice et parfois leur anaglyphe (rouge et bleu)
La ville prise dans la glace
Analyse des images proposée par José Calvelo, propriétaire des vues :
Le spectacle de la Seine prise par les glaces est devenu exceptionnel. Néanmoins, au cours du Petit Age glaciaire (qui a commencé au XIVe siècle et ne s’est achevé qu’à la fin du XIXe), ces épisodes climatiques étaient assez communs. Ainsi l’hiver 1867-1868 fut-il particulièrement rigoureux en région parisienne. Le Petit Journal daté du 8 janvier précise, par exemple, que les aficionados (dont l’Empereur) se réunissent sur les lacs des bois de Boulogne et de Vincennes pour s’adonner au patinage : En dehors du lac de Madrid, réservé au Cercle des patineurs, il y a toujours foule sur le grand lac du bois de Boulogne. (…) Les glisseurs n’y sont pas moins nombreux que les patineurs. A quarante kilomètres de Paris, ce 12 janvier 1868, un opérateur anonyme saisit un spectacle devenu insolite : les glaçons, poussés par les eaux, se sont accumulés, bloquant quelques péniches : c’est l’embâcle, redouté pour les dommages qu’il peut causer aux ponts.
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Le patinage en famille
Cette vue stéréoscopique capture la joie de ces patineurs qui profitent du lac gelé pour glisser et tourbillonner. Le jeune homme à lunette et képi semble concentré sur ses pieds, qu’il regarde … peut être pour ne pas tomber. Il semble bien mois à l’aise que la jeune femme qui elle, sourit à l’objectif. Le photographe est lui aussi sûrement sur la glace, chaussé de patins ! Nous sommes sûrement entre 1900 et 1915 par rapport aux autres images de cette série.
Le patinage à Vincennes et à Boulogne
Au XIXe siècle, on crée pour les parisiens un lieu de promenades et de détente. L’eau est alors un élément majeur dans la mise en scène des paysages avec par exemple l’aménagement de lacs et de cascades. C’est ainsi l’occasion pour de nombreux parisiens de venir se détendre au Bois de Vincennes et essayer en hiver le patinage sur les lacs gelés .
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La patinoire de Davos
Il s’agit là de l’ancienne patinoire de Davos, une des plus grande patinoire naturelle d’Europe, plus de 18 000m2. Elle est dédiée à la pratique et au développement des sports de glace comme le patinage, le hockey et le curling. Depuis 1979, une nouvelle patinoire a remplacé celle construite en 1894, visible sur la photographie stéréoscopique.
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La patinoire de Central Park
Pour en savoir plus sur le patinage et New-York, je vous propose d’aller lire l’article « Patinage et romance » de Frances A.Rosenfeld pour le Musée de la ville de New-York publié en 2018. Cet article est écrit dans le cadre de l’exposition New-York sur glace, Patiner dans la ville, qui a eu lieu entre le 20 décembre 2017 et le 15 avril 2018 dans le musée.
Même chez le Diable, on aime patiner !
Les Diableries sont une série d’images stéréoscopiques très populaires entre les années 1860 et 1900. Elles présentent la vie quotidienne des démons et squelettes en enfer. Ces compositions méticuleuses sont des moulages réalisés par deux sculpteurs, Hennetier et Habert. Il existe près de 200 compositions originales, toutes réalisées entre 1860 et le milieu des années 1890, dont la vocation comique voire satirique n’échappe pas à la société de l’époque.
Il s’agit, en outre, de vue illuminées. Dans ce type de production très particulière, une photographie est imprimée sur un papier très fin à l’arrière duquel on a placé une fine feuille de papier coloré à la main. Lorsqu’on place l’image à la lumière, elle apparaît en couleurs par transparence. On peut également trouer le papier afin d’augmenter les effets lumineux. Ainsi, les images de l’enfer prennent vie en colorant le ciel, les démons, les flammes et en éclairant les torches. Cet effet inquiétant et magique est renforcé par les yeux des protagonistes, apparaissant rouges.
Les patineurs de l’Enfer est une allusion à un des passe-temps favoris de Napoléon III : le patinage sur glace. Patineurs confirmés, les époux impériaux n’hésitaient pas à pratiquer ce sport sur les lacs gelés lorsque les occasions se présentaient.
Cette photographie est déposée par Adolphe Block le 9 mai 1873 ; elle porte le numéro 1007 au dépôt légal du département de la Seine.
Géniale, cette Une sur le patinage ! Bravo !
Merci Christian ! Je me prépare pour la prochaine ! Bonnes fêtes !