En plein coeur de l’été, même David prend des vacances !
Les activités du Clem continuent, avec de beaux projets autour de la stéréoscopie à la rentrée.
Bonnes vacances à vous !
L'univers des images stéréoscopiques
En plein coeur de l’été, même David prend des vacances !
Les activités du Clem continuent, avec de beaux projets autour de la stéréoscopie à la rentrée.
Bonnes vacances à vous !
Ce mois-ci, il est évidemment impensable de rater Le Tour de France qui débute samedi 6 juillet !
Les 22 et 23 juin, ce sont les Journées du Patrimoine de Pays & des Moulins !
L’occasion de vous présenter une énigme en lien avec ce thème. Il s’agit d’un moulin à eau daté du début du 20e siècle et… c’est tout ce que nous savons ! À vous de déterminer sa localisation !
Et pour les plus volontaires… ce mois-ci nous doublons l’énigme ! Nous sommes dans un château indéterminé. Un indice pourrait être utile… le portrait d’une femme, au fond de la pièce…
Là encore, c’est aussi une énigme pour nous !
Ce mois-ci, nous mettons en valeur la loi Ferry du 16 juin 1881, promulguée par le ministre de l’Instruction publique Jules Ferry. Cette loi fondamentale de la Troisième République rend l’enseignement primaire public et gratuit.
Cette loi fut rapidement suivie le 28 mars 1882 par celle rendant l’instruction primaire obligatoire et l’enseignement laïque dans les établissements publics.
La vue stéréoscopique choisie pour illustrer est antérieure à l’événement : elle est datée entre 1856 et 1860. La scène est photographiée par James Elliott, en Angleterre et éditée par Negretti & Zambra.
Le 11 mai, c’est la journée mondiale des espèces menacées. Dans ce cadre, nous prenons un peu d’avance pour faire du tigre notre image du mois.
Ce tigre a été pris en photo entre 1900 et 1940 dans un lieu inconnu. De nombreuses personnes l’observent au travers de la grille clôturant sa cage.
Le tigre est aujourd’hui classé par le WWF parmi les espèces en danger d’extinction. En 2016, 3890 individus étaient répertoriés sur 5 sous-espèces subsistant (7 existaient en 1900).
Le Panthera tigris est victime de la chasse et du trafic international, pour sa peau et diverses parties de son corps réputées soigner certaines pathologies dans la médecine chinoise traditionnelle…
Le printemps est bien là !
Au Japon, c’est la célèbre période de hanami ou ohanami, le moment où les cerisiers en fleurs (sakura) fleurissent !
Voici une vue stéréoscopique éditée par White Hawley C. Nous nous trouvons à Hakone, à l’ouest de Tokyo, en 1901.
Il n’y a pas vraiment de sakura sur la vue d’origine mais avec un peu d’imagination…
En outre, l’image de gauche a été colorisée grâce à Colourise.SG, logiciel gratuit en ligne qui se base sur une intelligence artificielle pour proposer une coloration d’image en noir et blanc. Essayez-le !
Vous rappelez-vous de cette actrice ? Elle était le sujet de notre énigme du mois de septembre !
Vous avez été plusieurs à proposer des noms : Adèle Blanchart dite Berthe Legrand, Marie Muller, Hortense Schneider, Marie Raphaël, Louise Vaissière dite Lise Tautin,… Les similarités entre ces actrices populaires ont souligné les canons de beauté de l’époque.
Finalement, nous avons envoyé une demande auprès du Département des Estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France pour quatre actrices non identifiées dans nos vues numérisées. Dans les importantes collections stéréoscopiques de la BnF (près de 20 000 vues), une seule correspondait à notre recherche : il s’agissait justement de notre énigme !
Une mention au verso indique « Désirée » sur la vue de la BnF, rien d’autre.
En cherchant un peu plus, nous avons finalement trouvé une correspondance en la personne de Marie Désirée Pochonet (ou Pochonnet), dite Mlle Désirée, chanteuse et comédienne au Gymnase autour de 1850.
Il existe relativement peu d’informations sur elle, mis à part quelques mentions dans des revues, cartes de visite du Musée Carnavalet, images de costumes et autographes. Habituée des rôles d’ingénues, elle est reconnue pour sa grâce et sa gentillesse.
On trouve également une allusion chez Théophile Gautier : « elle n’a pas trop mal répété sa leçon » dans un feuilleton du 5 janvier 1846.
Pierre Laubriet (dir.), Claudine Lacoste-Veysseyre (éd.), Théophile Gautier : Correspondance générale : 1846-1848, Genève-Paris : Droz, 1988, p. 47
Nous savons cependant, par le biais d’un procès dont elle fut le sujet, qu’elle est entrée au théâtre du Gymnase en 1844, à l’âge de 14 ans.
Le théâtre du Gymnase, ou Gymnase-Dramatique ou encore simplement Gymnase, est un théâtre parisien fondé en 1820. Il est aujourd’hui nommé théâtre du Gymnase Marie-Bell et inscrit à la liste des Monuments historiques. L’époque de Désirée correspond à un changement dans le répertoire de l’établissement : on abandonne peu à peu les pièces morales pour passer à un registre plus sentimental issu de Balzac, George Sand, Alexandre Dumas père et fils, Emile Augier,…
Le procès, ayant eu lieu en 1845, oppose sa mère contre le directeur du théâtre, afin d’annuler l’engagement professionnel de sa fille pris pour quatre ans alors qu’elle était encore mineure.
« Voilà ce que dit le directeur, et il a raison. Malheur, malheur aux mères qui confient leurs filles au théâtre ! »
Gaston Lèbre, Emile de Saint-Auban (éd.), Revue des grands procès contemporains, Paris, 1893, p. 251-254 [En ligne] consulté le 22 mars 2019
Le déroulé du procès a été retranscrit dans plusieurs journaux de l’époque. Le Journal des débats politiques et littéraires du 18 août 1845 est plus virulent ; on comprend que l’objet de l’affaire concerne plutôt la chute morale d’une jeune fille qu’on devine « coupable », perdue au milieu des frivolités et mauvaises fréquentations du théâtre…
Journal des débats politiques et littéraires, 14 août 1845 [En ligne]
Gazette des tribunaux, jeudi 21 août 1845, 20e année, n° 5655.
La demande de nullité d’engagement est cependant perdue et Désirée continue manifestement de se produire au Gymnase, comme en atteste cette gravure de 1846 où elle est représentée.
Elle a ensuite été mariée deux fois et de sa seconde union avec l’acteur Pierre Frédéric Achard naît Frédéric Alexis Pochonet dit Achard (1848-1913), qui fait également carrière au Gymnase.
Enfin, pour terminer sur notre énigme : nous vous avions donné une datation entre 1874 et 1876, or cette comédienne est décédée en… 1860. Cela nous donne une information supplémentaire sur l’utilisation de photographies, éditées plus tard par Anatole Pougnet et confrères.
Plus d’informations sur les cartes de visite : http://parismuseescollections.paris.fr/fr
Voici une autre photographie stéréoscopique de Mlle Désirée éditée par le même Anatole Pougnet. Cette version provient de la collection personnelle d’Arnaud Rykner qui l’a gentiment partagée afin qu’elle vienne enrichir notre article.
Pour plus d’informations sur la photographie d’acteur : Revue Registres
et pour plus d’informations sur la photographie de scène : Revue d’histoire du théâtre