Cette fois, nous sommes à Tokyo au début du 20e siècle et ce que nous cherchons à savoir, c’est de quelle pratique festive il s’agit… Nous espérons pouvoir reconstituer le contexte avec votre aide !
Pour l’occasion, voici une vue stéréoscopique colorisée et animée, présentant un prêtre dans une situation pour le moins étonnante !
Pris sur le fait par une personne en train de l’épier à la fenêtre, il essaie de cacher un large plat garni d’un poulet rôti sous la table. Trop tard !
Cette scène de genre très populaire trouve son origine dans une lithographie de Claude Régnier et Joseph Bettanier réalisée à partir d’un tableau mal connu d’Antoine Ducrot.
La vue stéréoscopique est prise par Henry Silvester, dit Martin Laroche, en 1856 avec la légende Fast Day – Jour maigre. Elle reprend la composition de la scène d’origine.
Cette scène comique a vraisemblablement lieu un vendredi, ou durant le Carême, quand la viande est interdite, et à plus forte raison pour le clergé. Nous assistons donc au péché de gourmandise ! Son visage rubicond fait également état des bouteilles de vin glissées un peu partout… La gloutonnerie et l’hypocrisie du clergé, modèles spirituels des laïcs, est sujet à moquerie depuis le Moyen Âge !
D’autres versions existent avec différents personnages qui épient, des salles plus ou moins décorées, des moines, des fantômes,… et témoignent des rapports entre stéréoscopie, histoire de l’art et imagerie populaire victorienne.
Denis Pellerin, Brian May, The Poor Man’s picture gallery : Stereoscopy versus paintings in the Victorian era : an exploration of the connection between stereo cards and paintings, and other popular Victorian media, London : The London Stereoscopic Company, , 2014, p. 129 sqq
Dans la nuit du 5 janvier 1945, la ville de Royan est bombardée par les Alliés, dans le but de libérer la cité balnéaire. Les troupes allemandes occupaient le lieu depuis 1940, point stratégique devenu une des « poches » de résistance sur le littoral atlantique.
Les 1500 tonnes de bombes entrainent la mort de 500 personnes et laissent environ 400 blessés.
La ville, elle, est défigurée, détruite à près de 95%. Un autre bombardement, en avril, parachève cet état et entraine la reddition des occupants quelques jours plus tard.
Du centre-ville et du front de mer, il ne reste que peu de murs encore debout. Sur le boulevard Frédéric Garnier, longeant la plage de la Grande Conche, de nombreuses villas typiques de l’architecture balnéaire gisent au sol. Ces résidences, dans un éclectisme tout XIXe siècle, s’étaient multipliées pour accueillir une population venue profiter de l’essor du tourisme balnéaire.
Collection Société archéologique de Bordeaux, SAB085
L’architecture des stations balnéaires relève d’inspirations diverses issues notamment des revues spécialisées qui diffusent alors modèles et idées. Comme de nombreuses habitations bourgeoises des bords de mer, on joue sur les formes, mélangeant baroque et classicisme.
Elles peuvent être classées selon des « types » comme les chalet, cottage ou encore castel auquel appartient la villa ci-dessous :
Collection Société archéologique de Bordeaux, SAB080
Le style se définit par au moins un emprunt à l’architecture castrale ; ici ses deux tourelles.
Construite vers 1890, son architecte et son entrepreneur demeurent inconnus. Ses proportions et son organisation interne en font une demeure plus qu’inhabituelle.
Les petites tours à dômes couverts d’ardoises traitées comme des belvédères font penser à des campaniles, donnant leur nom à la villa. La partie basse, elle, est plus classique avec ses colonnes et ses vastes ouvertures symétriques. Cette façade est inspirée de celle du second casino de Foncillon, bâti entre 1882 et 1885 sur les plans de l’architecte bordelais Cyprien Alfred Duprat.
Elle fut acquise vers 1905-1910 par Louis Lehmann, fils de l’homme d’affaire Léon Lehmann, fondateur des Nouvelles Galeries de Cognac. Ses frères possédaient d’autres villas de Royan : Espérance et Aigue Marine, respectivement aux numéros 42 et 100 du boulevard Garnier.
La villa qui dépasse sur la partie gauche a été détruite lors du bombardement. Elle est visible sur une autre vue stéréoscopique :
Un homme est en train de prendre une photographie ou de régler son appareil. On discerne à ses pieds la ligne de l’ancien tramway, active entre 1890 et 1945.
Derrière lui à droite, deux villas se dressent, aujourd’hui disparues, comme près de 5000 habitations.
Plus loin, on aperçoit la tourelle et les épis de faitage d’Aigue Marine, l’une des villas les plus prestigieuses de Royan, encore debout. Nommée par les Royannais « Chambord-sur-Mer », ce château miniature est bâti au début du XXe siècle pour Léon Lehmann, fils d’un entrepreneur. Ses frères possèdent deux autres villas sur le boulevard, Espérance au numéro 42 et Les Campaniles au numéro 68.
Nous pouvons estimer notre point de vue aux numéros 110-112 du boulevard.
Le Café des Bains, construit vers le milieu du XIXe siècle, a également été détruit lors du bombardement. Il est remplacé en 1955 par l’actuel café construit sur les plans de l’architecte Louis Simon.
L’établissement a été immortalisé en 1940 par Picasso dans son tableau Café à Royan.
Element quasi identitaire du tourisme balnéaire, le casino municipal de Royan a été détruit en 1945, en même temps que le premier casino de la plage de Foncillon.
Construit en 1895 par Gaston Redon dans un style néo-rococo, il resta le plus grand casino de France jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. De grands noms l’ont fréquenté : Sarah Bernhardt, Cléo de Mérode,…
La Reconstruction de Royan, encadrée par l’architecte Claude Ferret, débute dans les années 1950 autour d’un programme architectural moderniste. La ville devient un lieu d’expérimentations novatrices qui contribuent aujourd’hui à sa renommée, avec de nombreuses villas pour l’illustrer.
Septembre est là ! C’est parti pour l’école, l’automne, les vendanges mais n’oublions pas la petite coupe de rentrée ! Justement, le 7 septembre a lieu la journée mondiale de la barbe, à vos ciseaux et peignes !
En plein coeur de l’été, même David prend des vacances !
Les activités du Clem continuent, avec de beaux projets autour de la stéréoscopie à la rentrée.
L’occasion de vous présenter une énigme en lien avec ce thème. Il s’agit d’un moulin à eau daté du début du 20e siècle et… c’est tout ce que nous savons ! À vous de déterminer sa localisation !
Et pour les plus volontaires… ce mois-ci nous doublons l’énigme ! Nous sommes dans un château indéterminé. Un indice pourrait être utile… le portrait d’une femme, au fond de la pièce…
Ce mois-ci, nous mettons en valeur la loi Ferry du 16 juin 1881, promulguée par le ministre de l’Instruction publique Jules Ferry. Cette loi fondamentale de la Troisième République rend l’enseignement primaire public et gratuit.
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Cette loi fut rapidement suivie le 28 mars 1882 par celle rendant l’instruction primaire obligatoire et l’enseignement laïque dans les établissements publics.
La vue stéréoscopique choisie pour illustrer est antérieure à l’événement : elle est datée entre 1856 et 1860. La scène est photographiée par James Elliott, en Angleterre et éditée par Negretti & Zambra.
Bravo à Brigitte Tarrats et José Calvelo, qui ont l’oeil ! La qualité de l’image ne rendait pas les choses aisées…
Il s’agit du triptyque représentant le Martyre de saint Hippolyte de Dirk Bouts et Hugo van der Goes (15e s.) aujourd’hui conservé à la cathédrale Saint-Sauveur de Bruges. Les deux hommes, Dubois de Nehaut et Edmont Fierlants, sont en mission photographique entre la fin 1858 et le début 1859. Il s’agit probablement d’une mission gouvernementale visant à capturer les chefs-d’œuvre de la peinture flamande à Bruges.
Le 11 mai, c’est la journée mondiale des espèces menacées. Dans ce cadre, nous prenons un peu d’avance pour faire du tigre notre image du mois.
Ce tigre a été pris en photo entre 1900 et 1940 dans un lieu inconnu. De nombreuses personnes l’observent au travers de la grille clôturant sa cage.
Le tigre est aujourd’hui classé par le WWF parmi les espèces en danger d’extinction. En 2016, 3890 individus étaient répertoriés sur 5 sous-espèces subsistant (7 existaient en 1900).
Le Panthera tigris est victime de la chasse et du trafic international, pour sa peau et diverses parties de son corps réputées soigner certaines pathologies dans la médecine chinoise traditionnelle…
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