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L’image du mois #7 | Septembre

C’est l’heure ! Les grandes vacances sont… terminées !

D’ailleurs, saviez-vous que « grandes vacances » est une expression utilisée en Europe depuis le 19e siècle pour désigner les vacances scolaires d’été !? Elles correspondent à l’origine aux besoins agricoles ; les parents ayant besoin de leurs enfants dans les champs au moment des moissons. Elles se sont petit à petit rallongées en France : un peu plus d’un mois du Moyen Âge au 19e siècle, 1 mois et demi à partir de 1939, devenus 2 mois en 1961 !

Ecole de Fontgrande, 1930, collection Caillol

Toute l’équipe du CLEM souhaite une bonne rentrée aux élèves et enseignants qui entreront dans des classes comme celle-ci !

Pour cette vue stéréoscopique, nous avons la chance d’avoir une localisation et une date précise, ce qui est rare ! La photographie est prise le 16 août 1930, il s’agit de l’école du hameau de Fontgrande, à Saint-Benoît-de-Carmaux, dans le Tarn.

En outre, c’est une image d’actualité : l’école est fraichement construite !

Ecole de Fontgrande, 1930, collection Caillol

Le hameau de Fontgrande a été construit entre 1919 et 1929. Conçu par Charles Pérès, directeur de la Société des Mines, le but était d’y installer la population de mineurs et d’ouvriers, venus notamment d’Italie, d’Espagne et de Pologne.

Fontgrande est une cité ouvrière modèle et une véritable cité jardin dans Saint-Benoît-de-Carmaux. Elle a été imaginée comme une ville dans la ville, devant fonctionner avec ses commerces (épicerie, boucherie), son école et ses services à la population (commissariat).

Le groupe scolaire était alors non mixte, les garçons et les filles étant répartis dans chaque aile du bâtiment. De nos jours, le bâtiment n’a pas changé et accueille toujours l’école élémentaire du quartier.

Ces vues sont tirées du fonds Caillol, une collection familiale qui a récemment rejoint notre projet. Le fonds – bientôt en ligne – réunit plus de 500 vues réalisées entre 1929 et 1953 en France et notamment dans le Sud. Les thématiques variées sont d’un grand intérêt.

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L’image du mois #6 | Juillet

Envie d’une petite coupe ?

C’est l’été, la saison des fêtes et festivals, des mariages et autres réjouissances ! Les magazines vous suggèrent toute une panoplie de coiffures à arborer. Pourquoi ne pas se faire coiffer à l’ancienne dans la rue ?

Nous sommes ici à Naples, entre 1900 et 1930. Une coiffeuse de rue est en train de s’occuper de la chevelure d’une jeune fille. Ça vous tente ?

Chaussez vos lunettes bicolores pour la voir en relief !

Collection Paladini, PAL1717, photographe inconnu

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L’image du mois #5 | Juin

Ce mois-ci, nous nous penchons sur la prise de vue !

Les premiers temps de la stéréoscopie ont été marqués par des tâtonnements.

Les premières photographies stéréoscopiques étaient réalisées soit au moyen d’un seul appareil que le photographe déplaçait pour produire la vue destinée à l’œil gauche et celle destinée à l’œil droit ou alors au moyen de deux appareils placés côte-à-côte.

On imagine aisément tous les obstacles occasionnés par cette pratique empirique. Il n’est pas rare alors de remarquer des différences notables entre le cliché de droite et celui de gauche, lorsque les couples stéréoscopiques ont été produits à l’aide d’un seul appareil que l’on a déplacé latéralement !

Sur cette vue, on voit de manière très nette que les deux hommes qui discutent sur l’échafaudage se sont déplacés entre les deux prises de vues !

Strasbourg, vue sur le pont ferroviaire de Kehl lors de sa construction, 1858-1859, collection Magendie, Mag1295

Lien vers la notice de l’image

Vue de gauche
Vue de droite

 

 

 

 

Il faut attendre 1853, pour que le lithographe parisien Alexandre-Marie Quinet ait l’idée de fabriquer le premier appareil photographique à double objectif tout spécialement destiné à la prise de vues stéréoscopiques ; il nomme son appareil le Quinétoscope. Cet appareil se caractérise par deux objectifs séparés entre eux de 6 ou 7 cm, espacement moyen entre les pupilles humaines. Cette invention ingénieuse tardera cependant à séduire et bon nombre de vues stéréoscopiques réalisées jusqu’en 1860 seront faites sans chambres binoculaires.

Article issu du Bref historique sur la stéréoscopie, sur le Stéréopôle, à lire !

D’autres exemples de prise de vue décalée, saurez-vous trouver les différences ?

Rueil-Malmaison, statue de Joséphine de Beauharnais, entre 1867 et 1899, collection Magendie, Mag0938
Lyon, rue de la République, 1862-1871, collection Magendie, Mag0861
Vue sur une plage, lieu indéterminé, collection Magendie, Mag2512
Saint-Pétersbourg, façade de l’église Saint-Pierre, entre 1866 et 1900, collection Société Archéologique de Bordeaux, SAB053

 

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L’image du mois #4 | Mai

Durant le joli mois de mai, le soleil pointe enfin son nez ! C’est parti pour les promenades, les terrasses et les pique-niques en série !

Nous sommes ici en mai 1947 à Arcachon, quartier des Abatilles. Ce couple déjeune tranquillement à l’ombre des arbres, auprès de villas.

Sur la gauche, on peut voir une Citroën Traction Avant, en berline normale, c’est donc une 11CV. Les petites grilles au bas des ailes, masquant les avertisseurs, ont été adoptées en janvier 1935 et abandonnées en juin 1937. L’immatriculation 5526-GA8 a été attribuée en Gironde entre mai 1936 et février 1937. Voitures révolutionnaires lors de leur présentation en 1934, les Citroën 7 ou 11, selon leur terminologie commerciale (moteurs 4 cylindres 1,3L, 1,5L, 1,6L ou 1,9L), adoptaient la traction avant, une structure monocoque et des roues avant indépendantes, elles étaient réputées pour leur tenue de route. Elles existaient en version normale ou légère (carrosserie de dimensions plus réduites). Elles seront produites jusqu’en 1957 (la DS a été présentée en 1955).


Au fond à droite, on remarque un utilitaire, un petit camion Peugeot carrossé en plateau, sans doute un type MDA vu la date de la photo : développé pour l’armée française, mais essentiellement utilisé par l’armée allemande pendant la guerre. Le MDA sera produit de 1940 à 1946, il était le premier camion Peugeot à cabine avancée et était équipé du moteur de la berline 402. Comme tous les utilitaires de cette époque, il restera en service très longtemps après sa production.

 

Description des voitures : Jean-Christophe Brunet, merci à notre spécialiste !

Collection Magendie, Mag2206 – Plaque de verre, 6×13 cm. Laboratoire photographique : Société Lumière, photographe inconnu

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L’image du mois #3 | Avril

Nous débutons le mois d’avril avec une vue de Bordeaux tirée de la collection Vergnieux.

Il s’agit d’une stéréophotographie prise depuis la rue Vital-Carles à Bordeaux. Sa datation est aisée en raison de la restauration en cours d’une des flèches du portail Nord : nous sommes en 1942 !

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Pour en apprécier la perspective, cette vue peut être regardée en anaglyphe (image ci-dessous), avec des lunettes bicolores !

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Nous nous trouvons au niveau du 17-19 rue Vital-Carles, à proximité immédiate de la rue Poquelin Molière. Si l’on s’y place, on s’aperçoit que les bâtiments ont peu changé :


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C’est justement l’occasion pour nous de vous présenter une partie du travail des élèves du lycée des métiers d’art Toulouse-Lautrec de Bordeaux réalisé dans le cadre du dispositif d’éducation artistique et culturelle P@trinum : voir le monde en 3D, en partenariat avec la Région Nouvelle-Aquitaine, l’Académie de Bordeaux (DAAC), l’ESPE d’Aquitaine et Aquitaine Cultures Connectées.

Au cours d’une année scolaire, les élèves sont amenés à découvrir la stéréoscopie en passant par l’histoire de la photographie, la perspective,  l’optique, la 3D avec production d’un modèle photogrammétrique.

Les lycéens ont localisé, reproduit et réalisé des anaglyphes à partir d’un corpus de vues bordelaises. La suite au prochain épisode et déjà un grand bravo à eux !

Prise de vue : Jean, Léa, Lola, Théo, Jason et Laurie

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On se retrouve dans quelques semaines pour l’énigme du mois d’avril ! Aviez-vous trouvé celle du mois de mars ?

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L’image du mois #2 | Mars

Ce mois-ci, nous nous trouvons aux premières loges pour admirer le saut de Maggie Ward, plongeuse émérite en 1889 !

Comme d’autres Lady Divers, elle s’est illustrée dans la discipline à Coney Island (New York), devenue une station balnéaire dès la seconde moitié du XIXe siècle.

C’est à cette époque que se développe l’idée de nager en tant que loisir et pratique de santé, simultanément à l’évolution du vêtement de bain.

 

http://www.boweryboyshistory.com/2012/06/bowery-boys-new-york-city-swimsuit.html

 

On se retrouve dans deux semaines pour l’énigme du mois de mars !

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L’image du mois de février

Ce mois-ci, nous vous présentons une vue de Bordeaux assez exceptionnelle !

271 – Les Quais, la Douane et la Bourse (Bordeaux). Crédit CLEM, collection Duclot.

Nous sommes en 1862. La photographie réalisée par Jean Andrieu a peut-être été prise du parapet qui descend du pont de pierre, sans doute du quai Richelieu (aussi appelé quai de Bourgogne).

Qu’est-ce que ces barques ont de particulier ?

Il s’agit en fait d’allèges et de sapines, des bateaux utilisés pour le transport des marchandises.

Au premier plan, de gauche à droite sur la photographie de droite, nous avons :

– en 1er, une petite allège chargée de sacs ou de pierres ;
– en 3e, 4e et 6e position, des allèges de différentes tailles ;
– en 2e et 5e position, des grandes sapines (2 m environ) dites  « de type tarnais » : leur proue est fortement relevée ; elles sont couvertes d’un « pontil » qui porte une grue en bois à double volée ; en arrière une cabine construite comme cabane sert d’habitation pour le marin ainsi que de bureau pour enregistrer les marchandises chargées ou déchargées. Ces embarcations ne comportent pas de mât : il s’agit de bateaux hâlés (à l’époque par des chevaux), parfois pris en remorque par des navires de charge à voile et manœuvrés dans les ports par des grandes perches. Leurs dimensions étaient dictées par la taille des écluses du canal latéral à la Garonne.

Selon François Beaudouin, cette photo est tout-à-fait remarquable pour l’histoire de la marine fluviale : elle serait l’unique représentation connue de ces grosses sapines tarnaises. Elles assuraient le transport des marchandises le long de la Garonne et de ses affluents. Elles ont été condamnées par le développement des chemins de fer qui, très rapidement, accaparèrent tout le transport des marchandises.

Au second plan, un grand nombre de gabarres est amarré de manière assez désordonnée le long du quai de la Douane.
Plus en arrière, à quai et dans la rade, mouille un grand nombre de goélettes à voile de commerce ou de pêche à la morue, à deux ou trois mâts.

Christian Bernadat

Bibliographie :

François Beaudouin, « Les bateaux garonnais (II) », Les Cahiers du Musée de la Batellerie, n°45, décembre 2001.

Christian Bernadat, co-auteur de Quand Bordeaux construisait des navires, Ed. de l’Entre-deux-Mers, 2006.

Denis Pellerin, La photographie stéréoscopique sous le Second Empire, Paris, Bibliothèque nationale de France, 1995, 103.

Si vous souhaitez voir cette vue en relief, chaussez vos lunettes bicolores !

 

image stéréoscopique Block Diablerie péchés capitaux
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L’image du mois d’octobre

Que faites-vous pour Halloween ? Nous, on voyage en Enfer avec la série des Diableries ! Réalisées à la fin du 19e siècle et réunissant environ 200 saynètes, les Diableries sont une série d’images stéréoscopiques très populaires. Elles présentent la vie quotidienne des démons et squelettes ! Si vous avez des lunettes bicolores, c’est comme si on y était !

La première série a été réalisée par deux sculpteurs, Hennetier et Habert. C’est ce dernier qui réalise le moulage très précis des 7 péchés capitaux.

Et ce n’est pas fini ! En plus d’être une production très originale, il s’agit de vues illuminées : lorsqu’on place l’image à la lumière, elle apparaît en couleurs par transparence. Pour retrouver cet effet, voir la reproduction éditée par la London Stereoscopic Company dont le propriétaire illustre n’est autre que Brian May !
Ces vues ont été étudiées et référencées par Paula Fleming, Brian May et Denis Pellerin dans Diableries : aventures stéréoscopiques en enfer, Paris : La Martinière, Londres : The London Stereoscopic Company, 2014

Crédit : CLEM/Archéovision pour la vue stéréoscopique et l’anaglyphe, collection Magendie. Pour la vue illuminée, crédit London Stereoscopic Company.