Les conférenciers

Les conférenciers

Du 11 au 13 mai, des spécialistes de la stéréoscopie sont conviés aux premières rencontres internationales de la photographie stéréoscopique.

Alioscopy

Pierre Allio

Making-of du film diffusé dans la salle audiovisuelle de l'Historial du paysan soldat de Fleuriel

Directeur d’Alioscopy, société spécialisée dans les écrans 3D auto-stéréoscopiques.

Son intervention portera sur le making-of d’un film diffusé dans la salle audiovisuelle de l’Historial du paysan soldat de Fleuriel. Il s’agit d’un montage réalisé à partir de 110 plaques stéréoscopiques datant de la 1ère guerre mondiale et issues de la Section Photographique de l’Armée.

Elles ont été sélectionnées pour leur valeur narrative, leur intérêt en
relief et leur état de conservation. Les plaques ont été numérisées et retouchées par Alioscopy, avant d’être converties de leur format stéréoscopique d’origine au format à 8 points-de-vue de
leurs écrans.

 

Peter Blair

"La stéréoscopie en Ecosse" & "Réchauffement climatique, une analyse approfondies à l'aide de stéréovues alpines".

Peter Blair est né à West Kilbride, Ecosse, en 1958. Il a étudié la physique chimique à l’Université d’Édimbourg, avec les beaux-arts comme matière externe et, plus tard, les affaires et la finance à l’INSEAD en France.

Aujourd’hui à la retraite, il a commencé sa carrière en analyse chimique, et l’a terminée comme analyste de l’industrie chimique. Il aime le plein air et est un photographe passionné.

Il y a plus de 20 ans, il découvre la stéréoscopie antique et est immédiatement captivé par sa dualité art et technologie. Il collectionne les images stéréoscopiques des Alpes et de l’Ecosse et possède aujourd’hui l’une des collections 3D les plus complètes de ces régions. Il est devenu une autorité mondiale reconnue en matière de stéréoscopie, ayant écrit plusieurs articles, 5 livres, organisé plusieurs expositions 3D et pris la parole lors de conférences et de séminaires au Royaume-Uni, en Europe, en Amérique du Nord et en ligne.

Il donnera deux conférences, l’une portant sur la stéréoscopie en Écosse (« Pour un si petit pays, l’Ecosse a joué un grand rôle dans l’histoire de la stéréoscopie »). Et l’autre sera une analyse du réchauffement climatique à l’aide  de stéréos ( » Les archives photographiques des Alpes s’étendent des années 1840 à nos jours et fournissent donc des preuves visuelles et un aperçu significatif de l’impact dévastateur du réchauffement climatique sur les glaciers alpins »).

Peter Blair
MicheleBonnet

Michèle Bonnet

Maurice Bonnet, l’auto-stéréoscopie et les réseaux lenticulaires.

Fille unique et récipiendaire des archives de mes parents disparus en 1988 et 1994, c’est en 1996 dans un cadre universitaire avec les outils de la sociologie et de la linguistique que je m’intéresse aux activités d’inventeur de mon père, pour en faire un mémoire proche de ce que l’on désignait alors, ethnographie d’urgence.
 
Ce travail que je nommerais Entrelacs biographiques, Maurice Bonnet et la photo en relief sera documentaire et consistera à faire des interviews au fil d’un dépouillement sommaire d’une masse de documents hétéroclites qui couvrent pratiquement tout le XX° siècle. Il permettra de jeter les bases d’une chronologie puis d’ouvrir ce fonds privé aux institutions, chercheurs, musées intéressés par l’aventure du procédé Bonnet. A partir de là plusieurs fonds seront constitués, quelques images du matériel, un film, pourront être sauvés.
 
N’ayant plus à répondre à des demandes spécifiques, j’examine cet ensemble à nouveau de façon méthodique et systématique avant de m’en séparer définitivement. Avant cela, je me suis engagée dans un travail d’écriture qui donne beaucoup de place à la parole des archives et aux détails qu’elles apportent. J’entrevois combien il y a eu d’enjeux sociaux autour des systèmes optiques et des productions d’images. A ce titre la quête du relief de l’inventeur Maurice Bonnet et de ses procédés est intéressante car rebondissante, elle semble parfois diabolique tout autant que magique. De plus elle semblerait bien avoir eu une filiation.
 
Conférence:
Je souhaite prioritairement, avec cette conférence, partager mon intérêt pour ces archives témoins de l’évolution des techniques et de l’économie du XX°siècle. C’est nécessairement d’actualité dans notre monde actuellement saturé de signaux sur le changement ainsi que d’informations, de communications, fausses ou vraies, s’appuyant sur pléthore d’images de tout type.

Catherine Carponsin-Martin

Le Stéréopôle et la Stéréothèque

Catherine Carponsin-Martin (directrice du CLEM) : Catherine Carponsin-Martin travaille depuis son doctorat en histoire et archéologie sur la gestion des masses documentaires.

Dans le cadre de sa thèse elle a créé une base de données et géré de manière informatique un corpus de plus de 90 000 pièces.

Depuis 2015, elle travaille sur le projet de la Stéréothèque et du Stéréopôle: réflexion autour d’entités sémantiques bien définies(lieu, personnage, type d’architecture,événement, environnement, objet…) qui accompagnent les images et permettent de mettre en place une classification thématique. Historienne et archéologue de formation, Catherine Carponsin-Martin est responsable du projet Stéréopôle consacré aux photographies stéréoscopiques.

Ce projet mené depuis 2015 en partenariat avec Archeovision a permis de constituer une collection d’images unique en France et riche de plus de 15 000 références consultables en ligne. Un patrimoine à conserver et valoriser : l’univers des images stéréoscopiques. Réflexions autour du Stéréopôle et de la Stéréothèque (méthode et enjeux). Depuis 2016, le CLEM associé à Archéovision (unité du CNRS), travaille sur la stéréoscopie en développant Le Stéréopôle (https://imagestereoscopiques.com/) et La Stéréothèque (https://www.stereotheque.fr/accueil). Ces interfaces constituent une cellule de compétences unique en France autour des images stéréoscopiques du XIXe siècle, traitées avec les technologies du XXIe et remises à disposition de la recherche et des publics. Dans le cadre du projet que nous avons développé, plus de 30000 photographies stéréoscopiques ont été numérisées et une importante chaîne de traitement a été modélisée afin d’aboutir à une base de données la Stéréothèque et une interface de valorisation le Stéréopôle. Notre but est de constituer une base nationale de référence. Pour y parvenir, nous avons développé un programme raisonné de numérisation, de miseen ligne, d’indexation collaborative et de conservation pérenne des données produites.

A ce jour la Stéréothèque, régulièrement enrichie de nouveaux fonds, donne accès à près de 15000 couples stéréoscopiques. Le Stéréopôle quant à lui correspond à une interface accueillant des contenus éditoriaux en lien avec notre sujet d’étude: des informations biographiques sur les éditeurs et/ou photographes, leur période d’activité, les séries diffusées, les réseaux de distribution des photographies stéréoscopiques. Il permet également de diffuser des supports et outils pédagogiques et de signaler sa collection. Le projet pose également la question de la mise en forme de cet abondant matériel pour le rendre accessible à différentes communautés d’utilisateurs (spécialistes, historiens, archivistes, collectivités territoriales, scolaires…)La création de cette importante base de photographies stéréoscopiques offre ainsi l’opportunité de développer un travail de recherche sur l’image, considérée en tant que source, objet d’étude et de transmission d’un savoir historique et d’une mémoire patrimoniale.

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Victor Florès

Curating with Digital Hands: The Carlos Relvas Stereo Raisonné

Victor Flores est professeur associé et responsable du programme de doctorat en arts médiatiques et communication à l’Université Lusófona, à Lisbonne.

En tant que chercheur principal au CICANT—Early Visual Media Lab, il coordonne les projets de recherche ‘Curiositas’ (FCT) et ‘Congo VR’ (H2020) et il est l’éditeur du ‘International Journal on Stereo & Immersive Media’. Ses publications comprennent des livres et des articles sur la photographie historique, la stéréoscopie et les médias immersifs. En 2021, il a organisé le ‘Catalogue Raisonné de la Photographie Stéréoscopique de Carlos Relvas’.

Conférence :

Comment l’ère numérique peut-elle contribuer à une meilleure compréhension du travail des photographes stéréoscopiques historiques ? Alors que les cartes stéréoscopiques sont particulièrement sujettes à la dispersion et à la perte, quels nouveaux outils peuvent nous permettre de mieux collecter, accéder et explorer ces photographies non nées du numérique ? Comment une collection numérique peut-elle récupérer et raconter l’histoire de l’œuvre d’un photographe ? Il pourra répondre à ces questions en présentant The Carlos Relvas Stereo Raisonné, un catalogue en ligne.

Xavier Granier

Professeur à l’Institut d’Optique Graduate School – Université Paris-Saclay, Xavier Granier enseigne l’informatique, l’infographie, les méthodes numériques et la radiométrie. L’axe principal de ses recherches est d’investiguer comment l’infographie et l’optique, par le biais de l’acquisition et de la restitution 3D, peuvent aider l’étude, la préservation, l’annotation et la diffusion du patrimoine culturel.
Il est membre du laboratoire LP2N,  membre associé d’Archéosciences Bordeaux et coordinateur scientifique de la plateforme Archéovision. Il est également le coordinateur principal du consortium  « 3D pour les sciences humaines et sociales » de l’infrastructure de recherche Huma-Num. Ce consortium vise à fédérer les initiatives sur l’utilisation de la 3D pour les recherches en SHS. Auparavant chargé de recherche à Inria, il a créé l’équipe de recherche MANAO.
 
Conférence :
Apparue dès le milieu du XIXe siècle, les images stéréoscopiques sont connues un succès considérable et constituent aujourd’hui une ressource inépuisable pour s’immerger dans notre patrimoine et ce, de manière naturelle. Elles sont aussi le témoignage de l’évolution des technologies, évolutions plus que toujours d’actualité. La volonté de protéger, de document et de diffuser ces précieux éléments de notre héritage a réunion les acteurs qui font vivre et qui développent « La Stéréothèque ». Leur diffusion passe nécessairement par la possibilité de les visualiser. Malheureusement, conçues à l’origine pour des dispositifs divers et dédiés, ces images doivent être adaptées à tous les dispositifs, du simple anaglyphe au casque de réalité virtuelle. Elles doivent être aussi adaptées aux différences entre les systèmes visuels humains de chacun. Dès lors, est-il possible d’adapter automatiquement l’immersion dans ces images à tous les dispositifs et à chacun, adossé à leur conservation et à une sobriété numérique ? C’est l’exploration que nous avons menée et qui nous a conduit à travailler sur l’annotation des images, comme élément fondamental de cette immersion pérenne, pour tous et partout.
Carmen Portrait
Photographe : Sebastian Jarych

Carmen Pérez González

Espace et temps dans une collection qui concerne, fondamentalement, la photographie stéréoscopique -À propos de la collection FBS, propriété de Juan José Sánchez García et Yolanda Fernández-Barredo Sevilla

Carmen est titulaire d’un master en astrophysique et d’un doctorat en histoire de l’art. ( Thèse publiée sous le titre  « Local Portraiture. Through the Lens of the 19th Century Iranian Photographers ». Thèse récompensée : prix de l’humanité 2011, Meilleure thèse ICAS, Presse universitaire de Leiden 2012). Elle a plus de 10 ans d’expérience en tant que directrice d’exposition et conservatrice dans différents musées en Espagne (Musée des sciences, Barcelone) et en Allemagne (Musée d’art d’Asie de l’Est, Cologne). Pendant 4 ans, Carmen a été assistante de recherche au Département d’histoire (IZWT, Centre interdisciplinaire d’études scientifiques et technologiques) de l’Université de Wuppertal (2014-2019), où elle enseigne toujours.

Conférence :

Présentation du projet de la Collection FBS, qui porte sur la création de la Fondation FBS, consacrée à favoriser l’étude de l’histoire de la photographie d’un point de vue scientifique et interdisciplinaire.

Évolution par périodes entre 1978 et 2023. Éléments et sous-catégories au sein de la collection. Nouvelles activités et applications pour la collection dans différentes disciplines.

Denis Pellerin

La Brian May Archive of Stereoscopy

Denis Pellerin est un directeur de la photographie passionné par la stéréoscopie. Voilà plus de quarante ans qu’il étudie et recherche l’histoire de son médium de prédilection. Il a écrit une quinzaine de livres et plus de soixante articles sur le sujet, en anglais comme en français. Depuis 2012, Denis Pellerin est le conservateur des quelques 200000 images de la Brian May Archive of Stereoscopy.

 Tous deux ont collaboré à cinq livres et travaillent à de futures publications tout en s’investissant dans les multiples activités de la London Stereoscopic Company, recréée en 2006 par le Dr. May. Au cours des cinq dernières années il a donné plus d’une centaine de conférences sur divers aspects de la photographie stéréoscopique au XIXe siècle.

Tintype Denis
polge

Michel Polge

Le monde en 200 000 images par Jules Richard

Michel Polge est un architecte de formation, il est spécialisé dans le patrimoine et est également historien. 

Sa conférence portera sur le fond Jules Richard. De quoi est constitué ce fond, de quand date-t-il ? Servait-il ? Et enfin, qui en sont les photographes ?

Nicholas Routhier

Nouvelle méthode de visualisation de vue stéréoscopique: la méthode CubicSpace.

Nicholas Routhier est un entrepreneur technologique en série avec plus de 25 années d’expérience dans les secteurs des technologies de l’information et du multimédia. Il a débuté en 1998 en fondant sa première entreprise, Technologies SENSIO, animé par sa passion pour la 3D. Il a mené l’entreprise en tant que Président et CEO de ses tout débuts jusqu’à son entrée en bourse, travaillant avec des partenaires et clients de classe mondiale tel que Samsung, Disney, la NBA et la FIFA. Depuis 2016, au sein de sa plus récente société Mindtrick Innovations, il repousse les frontières des technologies stéréoscopiques dans le but de démocratiser la 3D en créant un écosystème vibrant et universel d’expériences immersives.Nicholas est un conférencier expérimenté, ayant déjà présenté et participé à de nombreux panels dans le cadre de grands salons internationaux tels que le CES, NAB, Electronic Imaging, SATIS et CEATEC. Technologiste chevronnée, il est nommé à titre d’inventeur dans plus de 15 brevets internationaux (émis ou en instance) pour des innovations ayant générés des millions de dollars au fil des années. Nicholas est également engagé à soutenir la communauté entrepreneuriale, coachant et mentorant de nombreux jeunes entrepreneurs technologiques en mettant l’accent sur l’importance de leur bien-être mental.

Conférence :

 Les stéréogrammes historiques représentent une source riche et volumineuse de contenu stéréoscopique à travers le monde. Plusieurs collections ont entamé des démarches de numérisation de ces images afin de les rendre accessibles au grand public dans leur version intégrale. Cependant, leur valorisation en 3D relief s’est avérée extrêmement difficile hors de leur support d’origine (stéréoscopes), causant notamment des maux de tête, de la fatigue oculaire, de la vision double (diplopie) et de l’inconfort de visionnement. Ceci a grandement limité leur distribution et leur utilisation par le grand public privant ainsi les utilisateurs et les industriels de contenu 3D d’une grande richesse.CubicSpace, en collaboration avec CLEM Patrimoine et Archéovision, a développé une méthode novatrice permettant de revaloriser les stéréogrammes et de les rendre disponible au grand-public en 3D relief. La méthode prévoit l’identification de caractéristiques spécifiques des images numérisées, la détermination de conditions de visionnement (utilisateurs et écrans) et l’utilisation de la technologie CubicSpace afin d’adapter les images pour créer une expérience visuelle 3D confortable pour tous les utilisateurs et dans toutes les conditions de visionnement. La méthode permet même de faire des zoom en 3D offrant une expérience utilisateur unique. Finalement, la méthode permet un archivage efficient, simple et robuste.