Pour le mois d’avril, nous laissons la plume à la classe de 4e du collège Leroi-Gourhan du Bugue qui a choisi l’image du mois dans le cadre du parcours pédagogique « Des photographies anciennes pour découvrir le monde ». Avec l’aide de l’écrivain  Patrick Marty, les élèves rédigent actuellement un récit fictif autour d’un corpus de vues stéréoscopiques et travaillent avec une autre classe de 4e du collège d’Eymet.

Paris, vue prise dans le Jardin d’Acclimatation, entre 1900 et 1920, photographe inconnu, carte postale stéréoscopique, collection Bidault

La plume d’or

C’était une belle journée d’été, on entendait les oiseaux chanter et le feuillage des arbres était verdoyant.

Pierrot, le petit-fils du propriétaire du jardin d’acclimatation, donnait de la nourriture à l’autruche du parc, Bart. Son grand-père s’appelait Didier ; il accueillait les premiers clients de la journée. A cette heure-là, en tout début de matinée, le jardin était calme comme jamais, avant l’arrivée des familles. On voyait les poissons nager dans le lac, on sentait l’odeur de la terre mouillée de la campagne, chose qu’il était très rare de trouver à Paris.

Puis Pierrot remarqua l’arrivée de sa femme Annie qui, d’une voix claire, lui demanda comment allait Bart. Elle commença à ouvrir les portes pour que les premiers clients  arrivent. Et on remarqua l’arrivée d’un homme élégamment habillé qui s’approcha de Pierrot et lui demanda :

« Ça avance bien, mon petit-fils ?  Il fait vraiment très beau aujourd’hui, j’espère qu’il y aura beaucoup de visiteurs et que l’on fera une belle recette ! »

Une fois le jardin rempli de gens parmi lesquels on voyait des grands-pères qui emmenaient leurs petits-fils, des mères et des bourgeois, Pierrot sortit et s’écria :

« Mes chers clients, Mesdames et Messieurs, votre attention s’il vous plaît ! Voici le spectacle du jour, la vedette de ce jardin, Bart l’autruche ! »

En effet, tout à coup, les visiteurs remarquèrent une autruche ravissante trônant au centre du jardin : ses plumes brillaient comme le soleil et semblaient lisses comme si elles avaient été soigneusement peignées. Ses grands yeux ronds étaient d’un bleu étincelant et son bec donnait l’impression qu’elle souriait. Elle penchait son cou vers les enfants pour qu’ils puissent la caresser, comme si elle comprenait ce qui se passait. Tout à coup, Bart l’autruche dirigea son regard vers le grand-père de Pierrot et un homme tout vêtu de noir, portant un chapeau de la même couleur et muni d’une mallette. On ne distinguait pas son visage. Les deux hommes étaient en grande discussion. Comme s’il comprenait ce qui se passait, Bart cacha une partie de son corps sous son aile.

Collection Bidault

Cliquer sur l’image pour en afficher la notice !

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

seize + dix-sept =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.