clouzard & soulier

Athanase Clouzard (1820 – ?)

Charles Soulier (1834 – 1876)

Clouzard & Soulier Annonce Annuaire Firmin-Didot 1855
Annuaire du Commerce 1855 Paris, Firmin-Didot. Source gallica.bnf.fr

      Le 31 août 1853, La société This, Soulier, Clouzard et Cie dépose auprès de l’Etat français un brevet d’invention de 15 ans pour la peinture des épreuves stéréoscopiques sur verre. En mai 1854, Athanase Clouzard et Charles Soulier s’associent et ouvrent un premier magasin de photographie au 47 rue Saint-André-des-Arts puis en 1856, ils déménagent pour une nouvelle boutique au 28 rue des Grands Augustins. En 1855, ils réalisent une série de photographies prises à l’occasion de l’Exposition universelle de 1855. 

Les épreuves réalisées pendant la collaboration de ces deux photographes sont intégrées au catalogue des frères Gaudin en 1856 et en Angleterre dans le catalogue de Negretti & Zambra en 1859. 

      Le 21 juin 1859, peu de temps avant d’interrompre leur collaboration en juillet,  212 images sont déposées par Clouzard et Soulier sous le titre Vues d’Allemagne, de Suisse etc.  Les photographies déposées concernent l’Allemagne, l’Autriche, la Tchéquie actuelle, la Suisse, les bords de l’Elbe et les bords du Rhin.  Toutes les vues de ces séries ne sont pas déposées ce jour-là et de nombreux numéros sont malheureusement manquants. 

      Après la dissolution de l’entreprise, Charles Soulier rejoint Claude-Marie Ferrier et son fils Jacques-Alexandre pour créer la société Ferrier père, fils et Soulier emportant avec lui plus de 700 négatifs photographiques. 

      M. Soulier est peintre sur verre. Dès longtemps il s’occupait de rechercher les moyens de perfectionner son art, et d’étudier les diverses applications qu’on en pourrait faire, lorsqu’en 1847 il apprit que M. Niepce de Saint-Victor venait de découvrir un procédé qui permettait de reproduire et de fixer sur verre l’image daguerrienne. 

                                                                                                                                                                                Journal La Lumière, 8 janvier 1853 

      Aujourd’hui, M. Soulier, renonçant aux fonctions qui le retenaient au collège de Beauvais, est venu s’établir à Paris et nous y avons gagné un photographe de premier ordre. […] Les épreuves stéréoscopiques qui sortent maintenant de ses ateliers atteignent un degré de perfection auquel on était rarement parvenu. Nous avons sous les yeux deux de ses vues stéréoscopiques, et nous devons déclarer que jamais nous n’avions observé tant de limpidité dans la couche impressionnée, tant de transparence dans les ombres, tant de finesse et de pureté de détail jusque dans les lumières les plus vives. […] M. Soulier a fait faire évidemment un progrès considérable à la photographie stéréoscopique en perfectionnant à ce point l’emploi de l’albumine : nous l’en félicitons sincèrement, et nous lui prédisons un grand et légitime succès. 

                                                                                                                                                       Ernest Lacan, Journal La Lumière, 29 janvier 1853 

Séries de Clouzard & Soulier

Ressources en ligne sur la stéréotheque

Allemagne

Dépôt légal 1859

Autriche

Pas déposée

Paris

Pas déposée

Suisse saxonne

Dépôt légal 1859

Voyages en Suisse

Pas déposée

bibliographie :

BOISJOLY, François. Répertoire des photographes Parisiens du XIXe siècle. Paris : Les éditions de l’amateur, 2009, 76 et 262.

CAMERON, John B. et Janice G. SCHIMMELMAN. The Glass Stereoviews of Ferrier & Soulier 1852-1908. Rochester, Michigan : The Collodion Press, 2016, 50-61. 

GAUDIN, Alexis et Frère. Catalogue général des épreuves stéréoscopiques. Paris, 1856, 5 et 59. 

NEGRETTI & ZAMBRA. Descriptive Catalogue of Stereoscpes ans Stereoscopic Views. London, 1859, 3-6 et 10-31. 

PELLERIN, Denis. La photographie stéréoscopique sous le Second Empire. Paris : Bibliothèque nationale de France, 1995,  105.  

VOIGNIER, Jean-Marie. Répertoire des photographes de France au dix-neuvième siècle. Chevilly-Larue : Le Pont de pierre, 1993, 64 et 232.