Lancelot Gustave

gustave lancelot

Epernay 1830 – Paris 1906

Détail d'une vue stéréoscopique de Gustave Lancelot prise avant 1860 où l'on voit l'atelier vitré perché sur la terrasse en haut de l'immeuble.

      Gustave Lancelot est né à Epernay le 16 janvier 1830. Ses parents s’installent à Troyes en 1832. Son aîné, Dieudonné se consacre au dessin et devient un illustrateur très connu. On retrouve ses gravures dans nombres de revues et livres illustrés de l’époque. Gustave apprend également le dessin et se consacre un temps à la lithographie. Il est attiré par la précision du dessin d’architecture et c’est sans doute cet engouement qui le pousse à se consacrer à la photographie. 
      En 1857, il s’installe 2, rue Champeaux, passage Patrois, comme « dessinateur & photographe », complétant les revenus de la photographie par des cours de dessin.  Situé au dernier étage d’un immeuble, son propriétaire louait jusqu’alors les locaux à des photographes de passage. L’année précédente, il avait fait construire au-dessus une terrasse vitrée. G. Lancelot, dessinateur de son métier, devait cependant pratiquer la photographie en amateur depuis quelques années comme le montrent les vues stéréoscopiques des travaux de reprise en sous-œuvre du chevet de la cathédrale ou de la Vienne pas encore canalisée boulevard Gambetta. Ce local est parfaitement situé près de l’Hôtel de Ville. Lumineux avec ses larges vitrages, il convient parfaitement à la pratique du portrait si l’on excepte les trois volées d’escaliers pour y accéder et la chaleur qui devait y régner en été. 

Si Lancelot assoit sa réputation sur la qualité technique de ses portraits et de ses grandes photos, il ne veut négliger aucun des aspects de son art. Dès le mois d’avril 1858,  il enrichit son offre d’images photographiques par une collection de vues stéréoscopiques de Troyes et de l’Aube.  Cette série de vues stéréoscopiques sera accueillie avec enthousiasme par la presse et le public troyen et, ajoutée à la qualité de ses portraits, assurera sa réputation de photographe à Troyes. 

     

      Il s’établit 10, rue Thiers en 1882 ou 1883. Il était alors photographe du ministère de l’Instruction publique et des beaux-arts et titulaire de plusieurs médailles et récompenses.
      Il édite plusieurs séries de photographies d’architecture et, à partir de 1892, s’associe avec ses fils. Il poursuit la production de vues stéréoscopiques jusqu’à la fin du siècle. On trouve des variantes, tant dans la prise de vue d’un site que dans la présentation du support carton. Il crée en particulier une série de reprises des anciennes vues dont la légende est recouverte par un bandeau de papier bleu imprimée du titre de la collection : Département de l’Aube  avec légende simplifiée et numéro (au moins 32 vues), mais sans mention d’auteur ou d’éditeur.
Une autre série de nouvelles vues stéréoscopiques verra le jour avec support de carton jaune imprimé Département de l’Aube archéologique et pittoresque/Gustave Lancelot. Dessinateur et photographe. rue Champeaux, 2 & Place de l’Hôtel de Ville. Troyes. On y trouve des vues anciennes reprises de l’ancienne collection et des clichés plus récents de Troyes, de l’Aube, de Chaumont, etc.

      Il édite, en 1903, une collection de 100 cartes postales en série de 20, sous le titre « Vieux Troyes ». 
      En 1905, il cède son fonds à Louis Brunon et se retire à Paris.

Michel Toussaint, indexation collaborative

Séries de Gustave Lancelot

Ressources en ligne sur la stéréotheque

Département de l'Aube Archéologique et Pittoresque

Pas déposée

Vues de Troyes

Pas déposée

Si l'histoire des premiers photographes à Troyes vous intéresse nous vous recommandons vivement la lecture de l’excellent article de Michel Toussaint que vous pouvez consulter en ligne ici:

bibliographie :

Archives départementales de l’Aube [Jean-Marc Roger]. G. Lancelot – La collection photographique G. Lancelot-Brunon. catalogue de l’exposition du 3 au 17 juin 1981 à l’hôtel de Mauroy, à Troyes. 

Journal L’Aube n° 191 du 7 décembre 1857.

Dans le journal L’Aube du 21 avril 1858, Amédée Aufauvre écrit : « Nous dirons seulement que [les portraits] de M. Lancelot ne ressemblent en rien à ceux dont les photographes ambulants affligent de tous côtés les regards des passants. »

Journal L’Aube n° 63 du 21 avril 1858