L’image du mois #24 | Février
Le 13 février, c’est la journée mondiale de la radio !
L’occasion pour nous de vous présenter ce poste de commandement dans la Somme en 1916.
La vue provient de la série Première Guerre mondiale de l’éditeur Brentano.
Le cliché montre le poste de commandement radio d’un bataillon. 4 soldats sont présents. L’un d’eux a son casque sur les oreilles et un combiné dans sa main gauche. Le militaire au premier plan porte sur le col de son uniforme le numéro 53 et semble avoir le grade de caporal chef.
Le poste est installé dans un bâtiment soutenu par des poutres en bois et la table sur laquelle est le matériel radio est faite avec les moyens du bord

L’énigme du mois #11 | Janvier 2020
Le premier meeting aérien de Périgueux
L’image du mois #23 | Janvier 2020
L’année 2019 a été riche de projets pour le CLEM, avec de nouveaux partenariats autour de la stéréoscopie !
Nous vous avions promis d’en parler bientôt : des institutions, et non des moindres, nous ont rejoint, à l’image des Archives nationales qui nous ont confié leur collection de vues concernant l’Exposition universelle de 1867 :
Cette collection est ouverte à l’indexation collaborative, par ici ! Le présent article est notamment rédigé par l’un de nos principaux contributeurs, Christian Bernadat.
Pavillon d’exposition de l’Exposition universelle, 1867, fonds Archives nationales, AN092
Le « concept » d’Exposition Internationale Universelle voit le jour au milieu du XIXe siècle, comme une célébration de la foi dans le progrès, en rassemblant tout ce que la science et l’industrie savaient produire ou inventer de neuf.
La première Exposition Internationale Universelle a lieu sous le Second Empire à Paris en 1849, vite suivie par celle de Londres en 1851. Les grandes nations y expriment leur compétition dans une succession effrénée de manifestations : 1855, puis 1867 où, pour la première fois, l’évènement a lieu sur le Champ-de-Mars.
Elle y est intitulée « Exposition Universelle d’Art et d’Industrie ». 41 pays y sont représentés. Gustave Eiffel s’y voit confier la construction de la Galerie des Machines. Nous sommes à l’apogée du Second Empire ; on y célèbre le libéralisme triomphant dans la lignée des thèses de Saint-Simon.
Cette vue nous présente la « Section autrichienne » de la « Galerie du Travail » selon la légende de la photo. Nous dirions aujourd’hui plutôt « Pavillon de l’Industrie ». Compte tenu de la structure métallique qui supporte la coupole, il pourrait bien s’agir ici du pavillon construit par Gustave Eiffel. Contrairement aux pavillons par pays bâtis sur le reste de l’Exposition, la « Galerie du Travail » rassemblait tous les pays présents sur l’Exposition, chacun présentant les productions industrielles qu’il souhaitait mettre en avant.
Au premier plan, nous avons une machine bien identifiable, avec sa cheminée « en cornet ». Ces locomotives, dont la série est désignée SB 23, étaient affectées à la traction des trains de marchandises de l’Österreichische Südbahn (Chemins de fer Autrichiens du Sud) qui desservaient la ligne Vienne-Trieste (alors partie intégrante de l’Empire autrichien).
Elles étaient construites dans une usine des environs de Vienne (la Wiener Neustädter Lokomotivfabrik). Celle présentée porte le numéro 68.
Christian Bernadat
Novembre 2019 : il y a 150 ans était inauguré le Canal de Suez
L’image du mois #22 | Décembre
L’image du mois #21 | Novembre
Remember, remember, the fifth of November*,…
Point de poudre à canon ce mois-ci mais du sable et surtout de célèbres monuments funéraires… Le 5 novembre 1922, l’égyptologue Howard Carter découvre l’unique tombe pharaonique encore intacte, celle de Toutânkhamon, mort vers 1360 avant notre ère.
Ce tombeau sera votre tombeau…
Deux semaines plus tard, il descend l’escalier menant au tombeau avec son mécène, Lord Carnarvon. Il faut attendre le printemps suivant pour trouver la chambre du trésor, contenant les sarcophages, la momie du pharaon et… la malédiction ?
L’ensemble des cinq salles du caveau se trouve aujourd’hui au musée du Caire.

Ces touristes ont-ils eu connaissance de cette découverte ? La photographie est datée entre 1900 et 1925, en raison de la mode vestimentaire et du Sphinx : son désensablement total a été entrepris entre 1925 et 1936 par Emile Baraize.
* Comptine populaire anglaise portant sur la Guy Fawkes Night, la Conspiration des poudres ayant eu lieu le 5 novembre 1605.
L’énigme du mois #10 | Octobre
Voici l’énigme du mois d’octobre !
Cette fois, nous sommes à Tokyo au début du 20e siècle et ce que nous cherchons à savoir, c’est de quelle pratique festive il s’agit… Nous espérons pouvoir reconstituer le contexte avec votre aide !
Collection Magendie, MAG1947
Vue éditée par Lévy & Fils, série « Au Japon »
L’image du mois #20 | Octobre
Du 7 au 13 octobre, c’est la Semaine du goût !
Pour l’occasion, voici une vue stéréoscopique colorisée et animée, présentant un prêtre dans une situation pour le moins étonnante !
Pris sur le fait par une personne en train de l’épier à la fenêtre, il essaie de cacher un large plat garni d’un poulet rôti sous la table. Trop tard !
Cette scène de genre très populaire trouve son origine dans une lithographie de Claude Régnier et Joseph Bettanier réalisée à partir d’un tableau mal connu d’Antoine Ducrot.

La vue stéréoscopique est prise par Henry Silvester, dit Martin Laroche, en 1856 avec la légende Fast Day – Jour maigre. Elle reprend la composition de la scène d’origine.
Cette scène comique a vraisemblablement lieu un vendredi, ou durant le Carême, quand la viande est interdite, et à plus forte raison pour le clergé. Nous assistons donc au péché de gourmandise ! Son visage rubicond fait également état des bouteilles de vin glissées un peu partout… La gloutonnerie et l’hypocrisie du clergé, modèles spirituels des laïcs, est sujet à moquerie depuis le Moyen Âge !
D’autres versions existent avec différents personnages qui épient, des salles plus ou moins décorées, des moines, des fantômes,… et témoignent des rapports entre stéréoscopie, histoire de l’art et imagerie populaire victorienne.
Denis Pellerin, Brian May, The Poor Man’s picture gallery : Stereoscopy versus paintings in the Victorian era : an exploration of the connection between stereo cards and paintings, and other popular Victorian media, London : The London Stereoscopic Company, , 2014, p. 129 sqq