En ce frais mois de décembre, toute l’équipe du CLEM vous souhaite de belles fêtes de fin d’année !
Et ce mois-ci, l’image du mois est présentée par Chloé, nouvelle recrue de l’équipe, qui rejoint avec grand plaisir cette belle aventure et la famille du CLEM !
Comme dans ce Repas de Famille , qui appartient à la série des « Sujets de fantaisie », photographié en 1859 par Félix Chevalier, vous êtes sûrement en train de préparer de bons moments pour la fin du mois, entourés de vos proches, famille et amis.
Cette stéréo sur carton est une mise en scène élaborée, qui reprend les grands codes festifs : chandeliers, seaux à champagne au premier plan, nombreux mets sur la table et belles tenues sont ici au rendez-vous.
Cette année, pour des fêtes réussies …. fourbissez donc vos chandeliers !!
Collection Dupin
Cliquer sur l’image pour en voir la notice sur La Stéréothèque
Ce mois-ci, l’image de novembre nous est présentée par Philippe Marty, dont la collection familiale (collection Heude) est en train de rejoindre nos fonds :
Voilà une image qui fait le pont entre les premiers outils de la photo et les dernières technos digitales !
On traverse les générations avec cette prise de vue réalisée grâce à l’appareil photo de mon grand-père : un Heidoscop (voir cette page pour une présentation détaillée de l’engin) des années trente, qu’il avait acheté avec un dos à plaques de verre et fait modifier pour recevoir des rouleaux de film 120 (6×6).
Pour conserver l’esprit vintage, j’ai choisi une pellicule au look d’époque, la Fomapan 400 en édition limitée… Développement maison du négatif, à l’ancienne.
Puis, c’est là qu’on bascule dans le 21ème siècle : scan réalisé via un ordinateur connecté à un appareil photo positionné au dessus du négatif. Le négatif est maintenu par un support dont une partie a été adaptée grâce à une imprimante 3D, le tout posé sur une plaque d’éclairage LED…Vous me suivez ? Un jour, je tâcherai de faire une photo de l’installation, promis.
Bref, une fois l’image captée sur l’ordinateur, je fais un certain nombre de réglages dans Lightroom pour optimiser mes paires de vues stéréo et je les traite enfin dans StereoPhoto Maker (merci à l’équipe du CLEM pour m’avoir orienté vers ce logiciel) pour créer facilement les cartes stéréo et/ou les anaglyphes tels qu’on les voit ici.
Pour le plaisir de cette image du mois, nous avons retenu un sujet en forme de clin d’œil qui prolonge le pont entre les générations. Un appareil photo du début du 20ème siècle a réussi à prendre une image en relief d’une soucoupe volante au-dessus des bassins à flots de Bordeaux. Mon grand-père aurait eu du mal à avaler cette histoire, et pourtant !
Merci une nouvelle fois au Clem pour cette mise en lumière et pour tout leur travail autour de la stéréoscopie, quelle belle énergie !
Nous sommes en octobre et alors que tout se couvre de rose, nous nous joignons au mouvement de lutte contre le cancer du sein, Octobre rose !
Pour tout savoir sur les gestes à adopter sur le dépistage, suivre ce lien et commencer notamment par une posture similaire à notre modèle, car effectivement la palpation – recommandée une fois par an – démarre au niveau de l’aisselle !
Cette vue stéréoscopique sur carton est notamment accompagnée d’une anecdote intéressante du point de vue de l’histoire des mœurs. Elle fait partie d’une série déposée par le photographe et éditeur, Pierre Éléonore Lamy , à la BnF en 1861. La série porte le nom de « Études de femmes à demi-nues « .
Or, un an auparavant, une perquisition est conduite dans le studio de Lamy pour confisquer les négatifs de photos jugées indécentes !
Pour faire un clin d’œil à tous les élèves qui ont repris le chemin de l’école, voici un montage animé tiré de la série Le Stéréoscope des Enfants, datant des années 1850, éditée par Pierre-Henri Lefort, l’un des plus gros et des plus inventifs créateurs de vues stéréoscopiques. Une série pionnière et assez énigmatique, comme la décrit José Calvelo :
Ni la série dans son ensemble ni aucune des lithographies aquarellées qui la composent ne porte de titre.
Cependant, le dé schématiquement figuré dans une des vues – et au centre duquel est enchâssé un stéréoscope – exhibe en lettres rouges la locution Stéréoscope des enfants qui paraît un intitulé adéquat pour l’ensemble de la collection. Ce dé porte également sur chacune de ses faces une mention qui semble avoir servi de réclame aux autres productions de l’opticien Lefort : polyorama panoptique, polyorama diagraphique, optique amusante (Paris), jeux pyriques, lorgnette enchantée, étrennes eïdostrope.
(…)
On trouve, dans la revue musicale Le Ménestrel, du 5 décembre 1852 : M. Lefort vient d’inventer deux nouveaux joujoux polyorama dont le besoin se faisait vivement sentir dans le domaine des étrennes artistiques. Nous engageons sérieusement toutes les mères de famille, toutes les jeunes filles et tous les petits garçons à faire connaissance avec l’Eïdostrope, joli petit instrument qui montre à l’œil surpris et charmé toutes sortes de ravissantes figures (…). C’est une des plus aimables inventions de l’optique amusante. Ajoutez à cela le Stéréoscope des enfants, recueil de jouets les plus variés, et vous aurez le plus charmant élément de plaisir à joindre aux Etrennes musicales de l’année.
L’équipe du CLEM souhaite une bonne rentrée à tout le monde !
Pour ce mois d’août, nous sommes remontés 76 ans en arrière, et plus précisément le 10 août 1946 !
Certaines de nos vues sont en effet datées au jour près ! Ici, le photographe reste cependant inconnu ainsi que l’identification de ces personnes. Nous savons toutefois que nous sommes à Arcachon, à la plage du Moulleau, grâce à la légende présente sur quelques vues de la boîte. Un indice nous le confirme : le débarcadère à l’arrière-plan.
Le mois de juillet marque le début de l’été, des vacances et surtout des retrouvailles en famille !
Et cette famille ne vous a pas attendus ! Même si nous n’avons aucune information sur ces personnes, nous voyons que nous sommes au beau milieu d’un moment entre proches. C’est, en effet, une prise de vue sur verre réalisée par un appareil de particulier et non un éditeur, datable du milieu du 20e siècle par l’analyse des vêtements.
La vue a été prise en Lozère et provient de la collection Carrier, conservée à Soulignac.
Ce mois-ci, nous nous associons aux festivités autour du bicentenaire du pont de pierre !
Ouvert au public le 1er mai 1822 suite aux directives de Napoléon Ier, le pont a contribué à une large modification du paysage urbain, à une époque de réaménagement du tracé de la ville, de profondes mutations dans les modes de vie à l’heure de la Révolution industrielle et des nouveaux modes de transport.
La stéréo que nous vous présentons est issue du fonds Duclot, et c’est aussi l’image d’accueil de la Stéréothèque. Et pour cause : cette vue est l’une des plus anciennes de nos fonds représentant Bordeaux ! Le pont a alors tout juste 40 ans ! Au premier plan, le quai pavé et remarquablement vide, et pour cause : le temps de pause des photographies peut être encore long. Les mouvements ne sont donc pas fixés.
Des étalages de marchandes des quatre saisons sont protégés par des parasols dont l’ombre portée est quasiment verticale : on peut imaginer le port plongé dans la torpeur d’une chaude journée d’été, à la coupure de mi-journée.
À quai, en contrebas du parapet qui descend du pont, des gabarres amarrées en long. À l’entrée du pont, le bâtiment de l’octroi où l’on acquittait un droit pour faire entrer les marchandises en ville jusqu’avant la Seconde Guerre mondiale. Les maisons à octroi ont été démolies peu avant 1954.
De l’autre côté du pont, on devine quelques navires à vapeur. Au fond de la photo, on distingue clairement la gare d’Orléans qui fut le terminus des trains de Paris avant la construction de la passerelle de chemin de fer.
Les Archives de Bordeaux Métropole organisent un vaste anniversaire pour ce monument emblématique de Bordeaux, avec de nombreuses festivités telles qu’expositions, conférences, visites, une collecte d’archives, etc ! Tout le programme ici
Et pour voir la stéréo en anaglyphe et en apprécier le relief, chaussez vos lunettes bicolores !
Notice de l’image écrite par Christian Bernadat et Catherine Carponsin-Martin.
Pellerin, D. (1995) : La Photographie Stéréoscopique sous le Second Empire : Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque nationale de France, Paris, 103.
Ce mois-ci, nous mettons à l’honneur un nouveau contributeur, Mikel Cervera Nagore, ingénieur du bâtiment, chercheur et collectionneur à Grenade. Ce dernier a corrigé quelques erreurs d’indexation dans la base de données sur des vues de la cité andalouse. Il nous a, en outre, proposé des montages gifs et anaglyphe de la ville, que voici !
Cette vue aurait été prise par Eugène Sevaistre et éditée par Alexis Gaudin et frères vers 1857, dans la série Vues d’Espagne. Il s’agit du Cuartel de Bibataubín, à Grenade : uneancienne caserne construite entre 1752 et 1764 sous le règne de Carlos III sur l’ancien Château de Bibataubín, construit par ordre des Rois Catholiques après la Reconquête. Son nom vient d’une ancienne porte d’origine arabe qui donnait accès à la ville de Grenade, la porte des briquetiers ou “Bab al–Tawwabin”.
Il est probable qu’il servit de caserne aux troupes françaises de Napoléon entre 1810 et 1812. Connu aujourd’hui sous le nom de Palais de Bibataubín, c’est l’un des bâtiments les plus importants et les plus remarquables de la ville, siège actuel du Conseil Consultatif d’Andalousie. Inicio – Consejo Consultivo de Andalucía (consejoconsultivodeandalucia.es).
Bibliographie :
Cervera, Mikel. « Bibataubín: El Gran Desconocido ». En Alzada 121 (Julio 2021): 34-48. https://www.coaatgr.es/wp-content/uploads/2021/07/alzada_121_05.pdf
Piñar, Javier y Carlos Sánchez, coords. Una imagen de España: Fotógrafos estereoscopistas franceses (1856-1867). Madrid: Fundación MAPFRE. 2011.
Collection Centre Canadien d’Architecture/
Canadian Centre for Architecture, Montréal: https://www.cca.qc.ca/en/search/details/collection/object/346627
Pour le mois d’avril, nous laissons la plume à la classe de 4e du collège Leroi-Gourhan du Bugue qui a choisi l’image du mois dans le cadre du parcours pédagogique « Des photographies anciennes pour découvrir le monde ». Avec l’aide de l’écrivain Patrick Marty, les élèves rédigent actuellement un récit fictif autour d’un corpus de vues stéréoscopiques et travaillent avec une autre classe de 4e du collège d’Eymet.
La plume d’or
C’était une belle journée d’été, on entendait les oiseaux chanter et le feuillage des arbres était verdoyant.
Pierrot, le petit-fils du propriétaire du jardin d’acclimatation, donnait de la nourriture à l’autruche du parc, Bart. Son grand-père s’appelait Didier ; il accueillait les premiers clients de la journée. A cette heure-là, en tout début de matinée, le jardin était calme comme jamais, avant l’arrivée des familles. On voyait les poissons nager dans le lac, on sentait l’odeur de la terre mouillée de la campagne, chose qu’il était très rare de trouver à Paris.
Puis Pierrot remarqua l’arrivée de sa femme Annie qui, d’une voix claire, lui demanda comment allait Bart. Elle commença à ouvrir les portes pour que les premiers clients arrivent. Et on remarqua l’arrivée d’un homme élégamment habillé qui s’approcha de Pierrot et lui demanda :
« Ça avance bien, mon petit-fils ? Il fait vraiment très beau aujourd’hui, j’espère qu’il y aura beaucoup de visiteurs et que l’on fera une belle recette ! »
Une fois le jardin rempli de gens parmi lesquels on voyait des grands-pères qui emmenaient leurs petits-fils, des mères et des bourgeois, Pierrot sortit et s’écria :
« Mes chers clients, Mesdames et Messieurs, votre attention s’il vous plaît ! Voici le spectacle du jour, la vedette de ce jardin, Bart l’autruche ! »
En effet, tout à coup, les visiteurs remarquèrent une autruche ravissante trônant au centre du jardin : ses plumes brillaient comme le soleil et semblaient lisses comme si elles avaient été soigneusement peignées. Ses grands yeux ronds étaient d’un bleu étincelant et son bec donnait l’impression qu’elle souriait. Elle penchait son cou vers les enfants pour qu’ils puissent la caresser, comme si elle comprenait ce qui se passait. Tout à coup, Bart l’autruche dirigea son regard vers le grand-père de Pierrot et un homme tout vêtu de noir, portant un chapeau de la même couleur et muni d’une mallette. On ne distinguait pas son visage. Les deux hommes étaient en grande discussion. Comme s’il comprenait ce qui se passait, Bart cacha une partie de son corps sous son aile.
Pour ce mois de mars et pour célébrer de nouveau les femmes de nos collections, nous mettons cette année l’accent sur la famille : filles, sœurs, mères, tantes, grand-mères, grand-tantes, cousines, nièces, filleules,…
De nombreux groupes de personnes sont présents dans nos collections et même s’il n’est pas toujours évident d’affirmer qu’il s’agit de personnes affiliées, les ressemblances et la convivialité de ces photographies nous l’assure.
La plupart de ces stéréos du quotidien ne sont pas des vues éditées mais des photographies prises dans le cercle intime, sur le vif, à l’occasion d’un événement, un repas entre proches, des vacances, etc.
Les images suivantes sont les anaglyphes (sauf 2 d’entre elles) correspondantes alors chaussez vos lunettes bicolores pour une immersion dans la vie quotidienne de ces femmes, entre la fin du 19e et la première moitié du 20e siècle !
Collections Denant, Lassère, Magendie, Paladini et Vergnieux
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