Le récit de son Voyage aux Pyrénées est publié en 1858. C’est un des plus tardifs mais aussi un de ceux qui eurent, à son époque, le plus de retentissement.
Sur ce thème, nous vous proposons de publier à intervalle régulier une illustration de son récit au moyen de vues sélectionnées au sein des collections de la Stéréothèque, par épisodes successifs, en suivant les étapes de son voyage, à la manière d’un feuilleton.
Comme beaucoup de ses prédécesseurs, Taine commence son récit de voyage sur la Gironde et à Bordeaux : surprenant effet d’un prisme déformant de « parisien », qui voit le « pittoresque », « l’exotisme » ou le parfum de l’aventure dès le franchissement de la Gironde. ! Nous allons suivre, en tout cas, le parcours de notre voyageur pas à pas.
Le récit de Taine commence, curieusement, par une « descente » de la Gironde, vraisemblablement sur un navire à voiles : « Le fleuve est si beau, écrit-il, qu’avant d’aller à Bayonne, je suis descendu jusqu’à Royan. ». On comprend en fin de chapitre que son voyage a commencé à Bordeaux où il est parvenu certainement depuis Paris : c’est possible en chemin de fer à partir de 1852. Là, il a pris le parti de remonter l’embouchure jusqu’à Royan, avant de reprendre le cours de son voyage vers les Pyrénées.
Détendu et empli de curiosité, il se lance dans des évocations romantiques, sur un ton presque Balzacien ou Stendhalien, bien dans l’époque.