Image du mois #68 | Décembre
Les meubles hantés
Image du mois #66 | Octobre
Ce mois-ci, le choix de l’image du mois se tourne de manière assez évidente vers Saint-Macaire, puisque c’est là qu’aura lieu le 19e colloque du Clem à la fin du mois.
La cité de Saint-Macaire est installée sur une éminence rocheuse à proximité de la Garonne. La ville s’est développée au XIe siècle autour d’un prieuré rattaché à l’abbaye de Sainte-Croix-de-Bordeaux. La nécessité d’agrandir la ville a conduit, aux XIIIe et XIVe siècles, à englober dans une nouvelle enceinte les quartiers du Turon et de Rendesse.
Cette photographie est prise sous les arcades de la place du Mercadiou. A Saint-Macaire, le commerce des vins était important et c’est sur cette place, qui veut dire lieu marchand en gascon, que ce commerce s’effectuait pendant la foire des vendanges. Les plus anciennes maisons de cette place datent de la fin du XIIIe – début du XIVe siècle, d’autres sont caractéristiques de la seconde moitié du XVIe siècle.
A gauche de l’image, entre les arcades, on aperçoit les fenêtres à meneaux et la porte en plein cintre du rez-de-chaussée de la maison dite « Relais Henri IV ».
Florence, berceau de la Renaissance italienne et pionnière en matière de conservation du patrimoine
Image du mois #65 | Septembre
Ça y est, c’est bel et bien la rentrée, arrêtez de vous cacher !
Nous souhaitons à tout le monde une bonne rentrée 2023 riche de projets ! C’est notamment le cas au Clem avec de nouveau environ 70 classes inscrites dans le cadre de nos parcours pédagogiques. Nous rencontrerons très prochainement les enseigant.es concerné.es !
Cette vue provient de la collection stéréoscopique de notre partenaire, La Maison de la photographie de Saint-Bonnet-de-Mure. Pour l’instant, nous n’avons pas d’informations sur sa provenance mais nous pouvons dater cette photographie : début 20e siècle, au vu des vêtements et accessoires.
Image du mois #64 | Août
Quelle foule ! C’est normal : c’est l’été, c’est la saison des festivals ! Pensez bien à mettre vos chapeaux et profitez bien des animations estivales !
Nous sommes ici en 1893 lors de l’ouverture de l’Exposition universelle (The Columbian Exposition) qui se tient du 1ᵉʳ mai au 30 octobre à Chicago dans l’Illinois. La légende indique « the surging sea of Humanity », littéralement « la mer déferlante de l’humanité » ou « marée humaine ». La vue a été réalisée par Benjamin W. Kilburn.
Collection Heude
Voyage en Bretagne, d’après Gustave Flaubert et Maxime du Camp
Image du mois #63 | Juillet
Sur la plage abandonnée… coquillages et crustacés… en juillet, nous partons voir la recherche chromatique très particulière de Richard Harmer, stéréophotographe du 19e siècle :
En novembre 1856, un certain Richard Harmer dépose une demande de patente relative à la coloration des épreuves pour le stéréoscope. Cet employé londonien, qui est sans doute photographe à ses heures, propose de colorer chacune des deux épreuves qui composent l’image en relief d’une teinte différente, afin d’obtenir des effets chromatiques très particuliers. La méthode est contraire aux usages. Les photographes (ou leurs enlumineurs) ont l’habitude, qui semble logique, de colorier de la même manière les objets de l’image de gauche et leurs doubles dans l’image de droite.
Or en opposant une couleur non pas à sa complémentaire mécanique (ce serait trop simple), mais à une nuance opposée dans le cercle chromatique, on peut obtenir, à travers l’instabilité chromatique provoquée par la concurrence que se livrent nos deux yeux (la fameuse « rivalité binoculaire ») des effets moirés (pour les tissus) ou nacrés (pour les coquillages) qui sont idéaux pour figurer des matières dont la couleur est éminemment inconstante.
Noter dans cet exemple la permutation des couleurs entre l’image de gauche et celle de droite qui permet de simuler, même imparfaitement, les irisations typiques d’un certain nombre de mollusques.
Bien qu’il ait été le premier à déposer un brevet pour protéger cette méthode particulière de coloration des épreuves, il ne semble pas que Richard Harmer soit véritablement l’inventeur du procédé. Paula Fleming décrit, dans la production stéréoscopique de Jules Duboscq et d’autres anonymes par exemple, plusieurs cas de disparités chromatiques antérieures.
José Calvelo
Bibliographie
Richardson Fleming, P. (2009) : The Irisdescent World of Bi-colored Stereos, Stereo World, juillet-août 2009, Volume 35, numéro 1, pages 8-13