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Le destin d’Eve Lavallière : actrice célèbre reconvertie en religieuse

Lors de l’indexation de vues stéréoscopiques, il est toujours utile de revêtir la casquette d’un enquêteur. Pour situer la prise de vue, la dater avec précision et comprendre le contexte entourant cet instant figé, un minimum de curiosité est indispensable.

Cette démarche nous conduit souvent à découvrir des personnalités, des événements ou des destins singuliers. Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur l’un de ces destins hors du commun : celui d’Ève Lavallière.

Tout commence avec une photographie stéréoscopique sur plaque de verre.

 

Luchon, portrait d'Eve Lavallière, Entre 1900 et 1905, Mag7305

En se renseignant rapidement, nous pouvons apprendre que durant la Belle Époque, entre 1890 et 1910, Ève Lavallière fut l’une des plus grandes artistes de théâtre, particulièrement au Théâtre des Variétés à Paris. Sa renommée rivalisait avec celle de Sarah Bernhardt, et plus tard, de Mistinguett. Posséder un portrait d’une telle star de cette époque est déjà exceptionnel, mais le parcours de cette femme va bien au-delà de la célébrité.

Portrait d'Eve Lavallière en 1900

La vie d’Ève Lavallière se divise en trois phases : une jeunesse difficile, une carrière d’actrice renommée, puis une conversion radicale qui la conduira à une vie de religieuse franciscaine. À la surprise générale de son époque, l’actrice finira ses jours dans le dépouillement le plus total.

Une enfance difficile

Ève Lavallière, de son vrai nom Eugénie Marie Pascaline Fénoglio, est née à Toulon le 1ᵉʳ avril 1866. Fille de Louis Émile Fénoglio, tailleur d’origine napolitaine, et d’Albanie-Marie Audenet, née à Perpignan, son début de vie fut tumultueux. Placée en nourrice à Bormes-les-Mimosas, elle finit par revenir chez ses parents, mais son père, brutal, va marquer à jamais son existence.

Le 16 mars 1884, alors qu’Ève avait 18 ans et vivait avec sa mère à Perpignan, une dispute éclate. Devant ses yeux, son père tue sa mère de deux coups de revolver avant de se suicider.

Orpheline à seulement 18 ans, à une époque où la majorité légale était fixée à 21 ans, elle devient apprentie modiste, s’avérant très habile de ses mains. Le nom de scène « Lavallière » viendrait du type de cravate qu’elle portait souvent, un accessoire en vogue inspiré par Louise de La Vallière.

Ève Lavallière Circa 1890

Après des débuts comme couturière, elle quitte Toulon pour Nice, avant de se lancer dans le music-hall et le théâtre au sein d’une troupe ambulante sous le nom d’Éveline Lavalette. En 1889, elle réalise son rêve et arrive à Paris, où elle se fait rapidement remarquer lors de cours de danse.

Caricature de Sem (1902).

L'ascension au Théâtre des Variétés

Repérée par Duraulens, qui voit en elle un talent prometteur, Ève est introduite auprès du directeur des Variétés, M. Bertrand. À peine ses premiers essais terminés, elle est engagée pour 80 francs par mois, une somme inespérée pour elle.

Ses débuts se font dans un rôle de figuration dans La Belle Hélène. Mais la tragédie frappe : l’actrice principale, Mlle Crouzet, décède subitement. Bertrand confie alors le rôle à Ève. Le succès est fulgurant : une étoile est née. Ève, à 25 ans, émerveille par sa voix aux intonations uniques et par sa présence scénique, capable de passer de la douceur à la violence, de la candeur à la perversité.

Potrait d'Eve Lavallière par l'atelier Nadar en 1896. BNF
Portrait d'Eve Lavallière par l'atelier Nadar en 1896. BNF

Dans le même temps, elle partage la vie du directeur du Théâtre des Variétés, Adolphe Amédée Louveau dit Samuel le Magnifique et qui se fait appeler Fernand Samuel, de 1892 à 1914, dont elle se sépare dès 1897. Elle a avec Louveau une enfant, Jeanne (1895-1980). Fernand Samuel achète le château de Saint-Baslemont, situé à 8 km de Vittel, ville thermale renommée où le couple vient régulièrement.

Mais les vues stéréoscopiques ne sont pas indiqués comme étant de Vittel mais de Luchon, ce qui concorde avec le fait que Fernand Samuel était propriétaire à Luchon .

« Madame Marie-Louise BERTRAND, propriétaire, veuve de monsieur Hector COLOMIC, demeurant à Bagnères-de-Luchon. Laquelle déclare faire vente en faveur de monsieur Adolphe LOUVEAU dit Fernand SAMUEL, directeur du théâtre des Variétés de Paris, chevalier de la légion d’honneur, d’une pièce de terre sise à Bagnères-de-Luchon. » Archives de Luchon

Luchon, chez Samuel, Entre 1900 et 1905. Mag7307
Luchon, entrée du casino, entre 1900 et 1905. Mag7308
Luchon casino, entre 1900 et 1905. Mag7328

À la mort de Louveau en 1914, le château de Saint-Baslemont passe par héritage à leur enfant unique qui, travesti, se fait appeler Jean Lavallière (dans le village on l’appelle Jean-Jean). Ne s’entendant pas avec cet enfant, Eve vit à l’écart dans le village voisin de Thuillières.

Comme en atteste les vues stéréoscopiques, le fait d’appeler cet enfant  « Jean » a commencé très tôt.

Luchon, Jean, Entre 1900 et 1905. Mag7321
Luchon, Jean à la vallée d'Oueil. Entre 1900 et 1905. Mag7312

Une reconversion rare

La lecture de la vie de Marie-Madeleine, écrite par le père Lacordaire, bouleverse sa vie spirituelle et professionnelle. Elle annule tous ses contrats et mène une vie de prière et de pénitence dont le père Chasteigner a du mal à tempérer les ardeurs. Elle rompt définitivement avec son passé en allant faire ses adieux au Théâtre des Variétés. Elle écrira : « Une conversion, c’est dur les premiers mois et même les premières années. On passe en un moment des ténèbres à la lumière. Il y a des hésitations, des doutes, du clair-obscur. Seulement, lorsque le jour de la victoire sur soi-même se lève, quelle joie, quelle béatitude ! » (Ma conversion).

Elle souhaite entrer dans les ordres mais n’est acceptée dans aucune congrégation. Elle rentre finalement dans le Tiers-Ordre franciscain le 19 septembre 1920 et devient Sœur Ève-Marie du Cœur de Jésus. Mgr Lemaître, qui a pris la suite de l’abbé Chasteignier, l’intronise « missionnaire du Soudan » pour apaiser son chagrin de ne pas être acceptée comme religieuse. Elle entreprend de 1921 jusqu’au milieu de 1923 plusieurs voyages en Tunisie où elle distribue sa fortune, souhaitant vivre dans la pauvreté.

 

Portrait d'Eve Lavallière

Malade, les derniers moments de sa vie ont été marqués par une intense souffrance, à la fois physique et morale. Son directeur spirituel dira : « La vie d’Ève Lavallière à la fin de sa course peut se résumer en deux mots : amour de Dieu et souffrance ». Elle décède le 11 juillet 1929, à Thuillières, dans les Vosges, et sera inhumée très simplement, dans l’habit franciscain, au pied du mur de l’église du village. Une croix de bois affiche cette épitaphe : « J’ai tout quitté pour Dieu. Lui seul me suffit. Vous qui m’avez créée, ayez pitié de moi. »

Tombe d'Eve Lavallière à Thuillières

Le lot d’images dans lesquels se trouvent les vues d’Eve Lavallière est encore en cours d’indexation, mais ces vues seront bientôt visibles sur la Stéréothèque.

Pierre Chedmail

L'image du mois Non classé

Image du mois # 78 | Octobre

Image du mois #78 | Octobre 💀
 
Pour marquer ce mois d’octobre, nous mettons en avant une vue stéréoscopique amusante, datée entre 1900 et 1910. Ce type de scène humoristique était très en vogue à l’époque, jouant avec l’humour macabre et les mises en scène décalées.
 
Ici nous voyons un médecin ausculter un squelette, pas sûr qu’il parvienne à trouver un pouls chez ce patient 😅
 
📸Une image visible sur la Stéréothèque : MAG5650 Collection Magendie
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Les Nouvelles du Stéréopôle | Septembre

Les Nouvelles du Stéréopôle

Les actus

Les projets évoluent autour de nos collections ! 

C'est la rentrée !

Qui dit rentrée dit nouveautés ! 

Dès ce mois-ci, nous vous donnons rendez-vous pour : 

  • une exposition menée avec l’Université Bordeaux Montaigne
  • des événements pour les Journées européennes du patrimoine

Nous sommes également en pleine préparation des parcours pédagogiques scolaires à venir, avec plusieurs classes de collèges et lycées participant à notre projet La photographie, témoin d’un monde en mutation. De très belles perspectives à venir ! 

L'actu principale
Diapo, stéréo & co. : la photographie à l’université, des origines au numérique 

Dans le cadre du festival de rentrée Les initiales et des Journées Européennes du Patrimoine 2024, le service commun de la documentation et le Clem s’associent pour proposer une exposition exclusive de collections photographiques et mettre en lumière l’histoire des techniques de prise de vue.  

Rendez-vous sur le campus de Bordeaux Montaigne du 18 septembre au 25 octobre 2024 :    

Côté bibliothèque Rigoberta Menchú, découvrez la stéréophotographie, premier procédé d’imagerie en 3D né en 1832, à travers une sélection de photographies stéréoscopiques valorisant l’histoire du 19e et du 20e siècle. Des appareils d’époque et des dispositifs immersifs seront également présentés afin d’expérimenter l’impression de relief produite par ces photographies « doubles » si particulières.  

Côté bibliothèque Lettres et Sciences humaines, plongez-vous dans les trésors photographiques de l’université. À travers des plaques de verre, diapositives, photos imprimées ou numériques, ou encore la photographie aérienne ou la photogrammétrie, l’université n’a pas cessé de produire, collecter et montrer des images photographiques depuis la fin du XIXe siècle. 

Des ateliers, visites et conférences seront proposés en marge de l’exposition.

Parmi les dates à retenir : 

Vendredi 20 septembre : Vernissage
MArdi 8 octobre : conférence

Le Clem et le Service commun de la documentation sont très heureux de vous convier au vernissage de l’exposition qui aura lieu à partir de 12h30 à la bibliothèque Rigoberta Menchú. 

Bâtiment Flora Tristan
A-B-C-D, rez-de-chaussée (entrée par le parvis de l’Université)

Conférence sur l’histoire de la stéréoscopie

par Catherine Carponsin-Martin (CLEM)

18h

Bibliothèque Lettres et Sciences humaines (salle de projection – BUDL 608)

Journées du patrimoine 2024

À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, le Clem a été convié à intervenir sur plusieurs lieux en Entre-deux-Mers : 

Un atelier sur les illusions d’optique et une conférence sur la stéréoscopie à la médiathèque de l’Aïga, Izon, le samedi 21 septembre. 

Plus d’informations à venir

Une conférence le samedi 21 septembre et un atelier le dimanche 22 septembre à la Maison de la Poterie de Sadirac. 

Informations en cliquant sur l’image

Les images du mois

Tous les mois, une photographie stéréoscopique mise en valeur
Image du mois #77 | Septembre
Image du mois #76 | Août

Pour marquer le mois de septembre et la rentrée des classes, nous mettons en avant cette scène d’école en extérieur, prise entre 1864 et 1868. Capturée par le photographe Alexandre Bertrand et distribuée par Auguste Verneuil, cette image nous plonge dans l’univers scolaire sous le second Empire.

Lire la suite en cliquant sur l’image

L’été est la saison parfaite pour explorer de nouveaux horizons et se reconnecter avec la nature. Notre image stéréoscopique du mois vous emmène dans la vallée de la Bode, sur le plateau rocheux de l’Hexentanzplatz, un lieu chargé de légendes et d’histoire.

Lire la suite en cliquant sur l’image

Les frères Gaudin

Nous vous partageons un petit aperçu de l’incroyable parcours des frères Gaudin, pionniers de la photographie au 19e siècle. De l’ouverture de leur atelier de daguerréotype à Paris à la création d’une véritable entreprise prospère, leur aventure reflète la passion, l’innovation et l’audace de ces frères visionnaires.
Installant une véritable domination sur le marché de la photographie stéréoscopique, ces entrepreneurs ont marqué l’histoire du 19e siècle, avant que la concurrence acharnée ne mette fin à leurs ambitions.

Nouveautés du Stéréopôle

Nous faisons en sorte d’améliorer et enrichir continuellement le Stéréopôle et la Stéréothèque. L’été, la période étant plus calme, nous en profitons pour poursuivre notre travail de numérisation et d’indexation.

PRésentation de fonds

Un vaste de travail de mise à jour des présentations des fonds est en cours. De nombreuses pages continuent d’en faire l’objet :  

PRésentation d'éditeur

C’est l’éditeur Julien Damoy qui reçoit ce mois-ci sa page officielle sur le Stéréopôle ! 

Cliquer sur l’image pour la découvrir, avec les séries qui lui sont associées. 

Cet été, la vasque olympique illuminait le ciel de Paris ! Reliée à un ballon qui s’envole chaque nuit, elle a été imaginée dans un clin d’œil à l’histoire de la montgolfière, invention française pré-révolutionnaire (1783) !

Nous ne pouvions pas nous empêcher de faire le rapprochement avec certaines vues stéréoscopiques de notre collection dans lesquelles nous pouvons observer ces ballons parfaitement ronds prendre leur envol !

Toutes les vues stéréos sont évidemment à retrouver sur la Stéréothèque !

Photo 1 : AFP Thibaud Moritz
Photo 2 : Saint-Cloud, ascension d’un ballon pendant un jour de fête, Lamy Ernest, 1860, DUP0186
Photo 3 : Bordeaux, place des Quinconces concours de ballons, MAT044
Photo 4 : Bordeaux, rallye-Ballon de l’Aéro-Club Bordelais, 1907, DD013

L’exposition « Diapo, stéréo & co » approche à grands pas ! Vous aurez bientôt l’occasion de découvrir une collection unique d’appareils de visionnage de vues stéréoscopiques !

Avec ces instruments qui ont marqué l’histoire de la photographie en relief, vous passerez par toutes les décennies, comme-ici que ce soit en 1950 avec un système ingénieux pour visionner des images stéréo, aux années 70 avec un retour nostalgique aux jouets optiques !

Nous collectons, numérisons, décrivons et valorisons les images stéréoscopiques.
N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations !
L'image du mois Non classé

Image du mois #77 | Septembre

Pour marquer le mois de septembre et la rentrée des classes, nous mettons en avant cette scène d’école en extérieur, prise entre 1864 et 1868. Capturée par le photographe Alexandre Bertrand et distribuée par Auguste Verneuil, cette image nous plonge dans l’univers scolaire sous le second Empire
 
Nous pouvons observer un groupe d’écoliers studieux, assis en plein air, concentrés sur leurs cahiers et leurs encriers. Même si peu de détails sont connus sur cette photographie, elle évoque l’esprit de la rentrée, le sérieux et la curiosité des jeunes écoliers d’une autre époque.
Scène d'école en extérieur, Alexandre Bertrand, entre 1864 et 1868
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Les Nouvelles du Stéréopôle | Été

Les Nouvelles du Stéréopôle

Les actus

Les projets évoluent autour de nos collections ! 

C'est l'été !

Comme chaque année en été, il n’y a qu’une newsletter pour les mois de juillet et août ainsi qu’une seule Une. 

Mais si l’équipe du Clem prend des vacances, nous sommes joignables tout au long de ces deux mois ! Nous profitons de ce moment plus calme pour préparer une rentrée haute en couleurs ! 

La pré-actu de la rentrée 2024 : Les journées européennes du patrimoine en stéréo !

Grande nouvelle ! Double exposition à venir !

Diapo, stéréo and co : la photographie à l’université, des origines au numérique

Le service commun de la documentation de l’Université Bordeaux Montaigne et le Clem s’associent pour proposer une exposition exclusive de collections photographiques !

Rendez-vous sur le campus de Bordeaux Montaigne du 16 septembre au 30 octobre 2024 

  • Côté bibliothèque Rigoberta Menchú, découvrez la stéréophotographie, premier procédé d’imagerie en 3D né en 1832, à travers une sélection de photographies stéréoscopiques valorisant l’histoire du 19e et du 20e siècle.  
  • Côté bibliothèque Lettres et Sciences humaines, plongez-vous dans les trésors photographiques de l’université. À travers des plaques de verre, diapositives, photos imprimées ou numériques, ou encore la photographie aérienne ou la photogrammétrie, l’université n’a pas cessé de produire, collecter et montrer des images photographiques depuis la fin du XIXe siècle.

Vernissage le vendredi 20 septembre

Des ateliers, visites et conférences seront proposés en marge de l’exposition. Plus d’informations à venir !

Autres événements à venir

D’autres rendez-vous autour de la stéréoscopie sont prévus pour le week-end des Journées du patrimoine en Entre-deux-Mers, nous vous en tiendrons informés très bientôt !

À noter d’ores et déjà : une conférence L’Entre-deux-Mers en relief par Catherine Carponsin-Martin à 15h30 à La Maison de la poterie de Sadirac le samedi 21 septembre 2024.

La Fête nationale
Le 14 juillet, c’était la fête nationale !
 
Pour accompagner ce jour particulier, voici une vue stéréoscopique pleine d’histoire présentant un défilé du 14 juillet qui était pour le moins attendu depuis des années !
Le Défilé de la Victoire du 14 juillet 1919 est le premier après la fin de la Première Guerre mondiale, l’armistice ayant été signée le 11 novembre 1918. Le défilé passe sous l’arc de triomphe de l’Étoile, la tombe du Soldat inconnu n’étant été installée sous l’arc qu’en 1921. Ce défilé était voulu par Georges Clemenceau, chef du gouvernement de l’époque, qui désirait honorer ainsi le million et demi de soldats morts au combat au cours de la grande guerre.
 
Une photographie à retrouver sur la Stéréothèque en cliquant sur l’image. 
Inauguration du pont Simone Veil à Bordeaux

À l’occasion de l’inauguration du pont Simone Veil à Bordeaux Métropole, focus sur quelques unes des vues stéréoscopiques mettant en avant des ponts qui remplissent les rangs de la Stéréothèque !

Qu’il s’agisse de passerelle ou de grands ponts, nombreuses sont les photographies de la fin du 19e et début du 20e présentant cet élément architectural parfois impressionnant !

Stereoscopy Day le 21 juin

Le 21 juin, petit retour sur le parcours de Charles Wheatstone ! Il y a 186 ans, il présentait son stéréoscope devant les membres de la Royal Society de Londres, c’est donc en quelque sorte l’anniversaire de la stéréo aujourd’hui !

L'image du mois

Tous les mois, une photographie stéréoscopique mise en valeur
Image du mois #75 | Juillet

Ce mois-ci nous mettons en avant une vue stéréoscopique qui va de pair avec l’arrivée de l’été ! C’est le retour des moments conviviaux comme ce pique-nique en forêt !

Le photographe James Elliott est probablement l’auteur de cette vue. Il s’agit ici d’une mise en scène en atelier, avec la complicité de figurantes, sous une verrière bien éclairée dans un décor très habilement peint !
 

Cliquer sur l’image pour l’afficher sur le Stéréopôle

La Une du mois

Tous les mois, un article à la Une du Stéréopôle

Ce mois-ci, avec l’inauguration des Jeux Olympiques nous avons choisi de revenir sur l’histoire autour de quelques unes des vues stéréoscopiques existantes qui représentent ces instants de célébration international du sport !

Pour cette Une nous mettons en avant un article écrit par Peter Blair sur son blog dédié aux Alpes : La célébration du centenaire des premiers jeux d’hiver de 1924 à Chamonix !

Lire l’article sur le Stéréopôle en cliquant sur l’image

Nouveautés du Stéréopole

Nous faisons en sorte d’améliorer et enrichir continuellement le Stéréopôle et la Stéréothèque. L’été, la période étant plus calme, nous en profitons pour poursuivre notre travail de numérisation et d’indexation.

Numérisation et indexation
Présentations de fonds

Récemment, les collections Bertrand, Durand, Oaks et Perrineau-Juin sont passées par la numérisation et sont actuellement en cours de traitement pour être hébergées sur la Stéréothèque. Elles feront ensuite l’objet d’indexation. Les lots Chaneau, De Sèze et Jauréguy sont en cours de numérisation. 

Côté indexation, ce sont les collections Heude et Mathivet qui sont terminées ! Les vues de la collection Magendie, elles, sont toujours en cours d’indexation en raison de leur très grand nombre (plus de 9000 images en tout !)

Un vaste de travail de mise à jour des présentations des fonds est en cours. De nombreuses pages en ont déjà fait l’objet : 

Nouvelles pages

Productions des classes

Le Stéréopôle comprend un espace pédagogique destiné aux classes inscrites au sein du parcours EAC La photographie, témoin d’un monde en mutation, 1850-1950. La partie inférieure de la page comprend désormais les productions des classes de ces dernières années. 

Les « livres pauvres » sur la Première Guerre mondiale des 1ère pro du Lycée Saint-Vincent-de-Paul – 2023-2024

Durant l’année scolaire 2023-2024, une classe de 1ère Pro de Communication visuelle du lycée professionnel Saint-Vincent-de-Paul a travaillé sur un corpus de vues stéréoscopiques concernant la Première Guerre mondiale.

A l’issue de ce projet, les élèves ont réalisé des collages réunissant vues stéréoscopiques des tranchées et poèmes. 

Montage en anaglyphe des vues de Lefort

Suite de notre petite expérience consistant à faire passer des vues de Pierre Henri Amand Lefort en anaglyphe ! Cette fois nous ne sommes plus sur des lithographies aquarellées mais bien sur de la photographie avec de véritables sujets, et les sujets ne sont pas disposés au hasard !
Ces vues sont des scènes de genre, donc des mises en scène permettant de représenter des instants précis de la vie et celles de Lefort sont toujours riches en détails en en informations. Les photographies stéréoscopiques originales sont à retrouver sur la Stéréothèque !

Tour du monde

Visiter le monde en stéréo

Tour du monde n°4 ! 
 
L’objectif de cette série est de vous faire voyager à travers les différents pays visibles sur la Stéréothèque : presque une centaine de pays accessibles sur notre site ! 
Pour ce quatrième numéro, nous sommes aux États-Unis ! 
Après la côte Est c’est donc la côte Ouest que nous explorons du Wyoming à San Francisco !
Nombreuses sont les vues américaines à retrouver sur la Stéréothèque, la technique de la photographie stéréoscopique s’étant exportée dès le 19e sur le continent.

Les infos du Borgne

Fake news en stéréo

Quatrième numéro des « infos du Borgne » ou de l’intox stéréoscopique ! Et aujourd’hui un article sur une prouesse prometteuse pour l’avenir, la voiture uniquement faite en fleurs !

Focus sur une des séries de photographies stéréoscopiques les plus connues : Les Diableries !
Réalisée au XIXe siècle, ces sculptures en argile avaient pour objectif de critiquer de manière parodique le régime de Napoléon III !

Les actus des partenaires

Ville de Pessac
Collection FBS

Fin juin, nous avons mené une visite nommée Pessac 1900 à deux voix avec Catherine Déjardin, guide-conférencière, dans le cadre du programme culturel de la Ville de Pessac

Malgré les intempéries, les participants ont découvert le Pessac festif des années 1900 : la fête de la Rosière, le quartier du Casino et ses villas. Les vues stéréoscopiques présentées étaient issues du fonds de la ville de Pessac conservé aux Archives de Bordeaux Métropole

Un grand merci de cette nouvelle collaboration ! 

Très bonne nouvelle, nos amis de la Fundación FBS ont lancé leur site ! 

Cette collection privée est conservée depuis plus de 45 ans par Juan José Sánchez García et Yolanda Fernández-Barredo Sevilla (architectes et collectionneurs).

La collection est particulièrement axée sur la stéréoscopie et comprend également des photographies monoscopiques, des appareils de visualisation directe, de restitution, de projection, de reproduction et de graphisme. Également des meubles, une bibliothèque et des accessoires liés au monde passionnant de l’image, comme les poupées Klumpe.

Cliquer sur l’image pour y accéder

Clem Patrimoine

Actu supplémentaire concernant la partie médiation culturelle du Clem : nous avons lancé un compte instagram spécifiquement dédié à nos activités pédagogiques en Éducation artistique et culturelle, présentant les parcours et les travaux des classes !

Nous collectons, numérisons, décrivons et valorisons les images stéréoscopiques.
N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations !
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Les Jeux Olympiques et la stéréoscopie, le sport du passé en relief

Cela ne vous aura sans doute pas échappé, cette semaine est marquée par l’inauguration des Jeux Olympiques de Paris 2024 ! 

Ce moment de retrouvailles international autour du sport et cette volonté de se surpasser trouve ses origines dès l’Antiquité grecque. Le temps passant et les habitudes évoluant, il était certain que des cérémonies allaient être immortalisées en stéréoscopie !

Jeux Olympiques intercalaires d'Athènes en 1906

Pour commencer, nous allons parler d’un évènement un peu particulier : Les Jeux Olympiques intercalaires de 1906. Ces jeux furent organisés à Athènes pour célébrer les 10 ans de la rénovation des jeux. Contrairement aux Jeux de 1900 et 1904 associés à des expositions universelles, les Jeux de 1906 sont plus compacts.

Initialement organisés comme étant les deuxième Jeux Olympiques d’Athènes et avec l’accord de tout le mouvement olympique, ils sont finalement ultérieurement qualifiés de jeux intermédiaires ou intercalaires.

20 pays ont répondu présents et c’est la France qui atteint la première place du tableau des médailles avec un total de 40 médailles dont 15 d’or !

Cyclistes acrobates allemands lors de l'ouverture des Jeux, Athènes, 1906

Bien que non officiels, ces jeux ont leur importance dans l’histoire olympique car ils marquent le début des traditions cérémoniales, avec notamment le défilé des athlètes internationaux lors de la cérémonie d’ouverture et les remises de médailles.

C’est d’ailleurs la cérémonie d’ouverture que nous pouvons retrouver sur la Stéréothèque :

Athènes, Jeux Olympiques dits intercalaires de 1906, Collection Magendie, MAG3692

Cette vue stéréoscopique éditée par l’American Stereoscopic Company nous permet de voir un moment de l’inauguration de ces jeux si particuliers. Le verso de cette vue explique d’ailleurs ce que le non-averti aurait devant les yeux « Athletic drill of young Greeks in the Stadion at Athens »  traduit en français par « Mouvement d’ensemble exécuté par de jeunes Grecs au Stade d’Athènes »

Jeux Olympiques d'hiver de Chamonix en 1924

Pour continuer à parler des Jeux Olympiques, nous allons remonter tout pile 100 ans en arrière ! En 1924, déjà, les J.O étaient hébergés à Paris. Pour célébrer cet événement, il a été décidé d’accueillir une « Semaine internationale des sports d’hiver » à Chamonix dans les Alpes
françaises, du 25 janvier au 5 février 1924.

Pour parler de cet évènement nous allons principalement nous reposer sur l’article Celebrating the first Winter Olympics – Chamonix 1924, consultable sur 3dAlps, le blog du Dr Peter D. Blair abordant les photographies stéréoscopiques de la région du Mont-Blanc.

Les vues stéréoscopiques de cet article ont été prises par Michel Couttet qui était un photographe officiel pour l’événement et était connu pour ses vues stéréoscopiques. Elles font toutes parties de la collection de Peter Blair.

Chamonix Hockey Jeux Olympiques - Michel Couttet - 1924

« Pour ces sports d’hiver, la plus grande patinoire au monde a été préparée, entièrement faite en glace naturelle couvrant une superficie allant jusqu’à 36 000 m2 et capable d’accueillir deux terrains de hockey sur glace, une boucle de patinage de vitesse de 400 m, une patinoire de curling et deux zones de patinage artistique. »

Chamonix La Patinoire - Michel Couttet - 1924

« En regardant les photos des matchs de hockey sur glace, nous pouvons voir d’énormes différences par rapport à aujourd’hui. Il n’y avait ni casque ni rembourrage et les joueurs semblent jouer en shorts. »

Chamonix Hockey - Michel Couttet 1924
Chamonix Funiculaire aérien - Michel Couttet 1924

« Le premier télépherique des Glaciers, a été inauguré à temps pour les Jeux d’hiver, mais l’usage prévu n’était pas pour skier mais pour la marche et le tourisme. Il a été utilisé pour monter les bobsleighs au sommet du parcours. »

Chamonix Jeux Olympiques - Michel Couttet 1924

Les Scandinaves dominaient les épreuves de ski nordique et le saut à ski. Le Norvégien Jacob Thams a pris de l’or en saut à ski sur la colline du 60m aux Bossons, qui est encore en usage aujourd’hui. Il remporte une médaille d’argent en tir aux Jeux olympiques d’été de 1936, devenant la première personne à remporter une médaille aux Jeux d’été et d’hiver.

Chamonix Jeux Olympiques Saut à Ski - Michel Couttet - 1924
Chamonix Jeux Olympqiues Thams Champion - Michel Couttet - 1924

À la fin de ces jeux, ce sont les pays nordiques qui ressortent grands vainqueurs de la plupart des disciplines, La Norvège et la Finlande occupant respectivement la première et la deuxième place du classement des médailles, devant la Grande Bretagne. Rétrospectivement, en 1926, ces jeux ont été reconnus comme les premiers Jeux olympiques d’hiver.

 

Pour revenir au présent, nos jeux, d’été cette fois, démarrent cette semaine et nous pouvons tous souhaiter un grand succès à cet événement qui peut être une vitrine de notre pays.

Merci encore à Peter Blair pour ses travaux, je vous dirige à nouveau vers son blog mais cette fois vers un article abordant les preuves photographiques du réchauffement climatique et son impact sur les glaciers.

Peter Blair est né à West Kilbride, l’Ecosse, en 1958. Il a étudié la physique chimique à l’Université d’Édimbourg, avec les beaux-arts comme matière externe et, plus tard, les affaires et la finance à l’INSEAD en France.

Aujourd’hui à la retraite, il a commencé sa carrière dans l’analyse chimique et s’est retrouvé dans l’analyse de l’industrie chimique. Il aime le plein air et est un photographe passionné.

Il y a plus de 20 ans, il découvre la stéréoscopie antique et est immédiatement captivé par sa dualité art et technologie. Il collectionne les images stéréoscopiques des Alpes et de l’Ecosse et possède aujourd’hui l’une des collections 3D les plus complètes de ces régions. Il est devenu une autorité mondiale reconnue en matière de stéréoscopie, ayant écrit plusieurs articles, 5 livres, organisé plusieurs expositions 3D et pris la parole lors de conférences et de séminaires au Royaume-Uni, en Europe, en Amérique du Nord et en ligne.

Scotland3D

3dAlps

 

Pierre Chedmail

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Les nouvelles stéréoscopiques des 4e du Bugue et d’Eymet

Durant l’année scolaire 2021-2022, en Dordogne, deux classes de 4e ont composé des nouvelles à partir de photographies stéréoscopiques avec l’aide d’un écrivain et éditeur, Patrick Marty, et de leurs enseignantes !

Les classes de 4e C du collège Georges et Marie Bousquet d’Eymet et de 4e Rimbaud du collège Leroi-Gourhan du Bugue étaient inscrites à notre parcours pédagogique  Des photographies anciennes pour découvrir le monde que nous proposons en partenariat avec la DAAC du Rectorat de Bordeaux et la DRAC Nouvelle-Aquitaine.

Dans le cadre de ce dispositif académique, les élèves et leurs professeurs sont amenés à découvrir l’histoire de la photographie, de la stéréoscopie, l’utilisation d’une base de données, la lecture d’images anciennes et à les valoriser par des productions.

Après les interventions du CLEM, les élèves ont choisi, par groupe, la vue stéréoscopique qui les inspirait le plus et ont commencé à rédiger leurs idées avec l’aide de Patrick Marty. Les échanges entre les deux classes ont eu lieu en visioconférence. C’est en tout 14 nouvelles qui ont été réalisées par les classes ! À Eymet, il s’agit de récits réalistes et au Bugue, fantastiques ! Parfois, les différents groupes sont partis de la même vue.

L’ensemble de ces incroyables textes sont à découvrir dans le livre numérique réalisé à l’occasion et comptant pas moins de 143 pages, soit un vrai recueil de nouvelles. Un grand bravo à eux et aux équipes pour toute leur implication !

Cliquer sur la couverture pour afficher le livre

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Les « livres pauvres » sur la Première Guerre mondiale des 1ère pro du Lycée Saint-Vincent-de-Paul – 2023-2024

Durant l’année scolaire 2023-2024, une classe de 1ère Pro de Communication visuelle du lycée professionnel Saint-Vincent-de-Paul a travaillé sur un corpus de vues stéréoscopiques concernant la Première Guerre mondiale.

A l’issue de ce projet, les élèves ont réalisé des collages réunissant vues stéréoscopiques des tranchées et poèmes. 

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Les Nouvelles du Stéréopôle | Juin

Les Nouvelles du Stéréopôle

Les actus

Les projets évoluent autour de nos collections ! 

Merci au Lycée des Métiers d'art Toulouse-Lautrec

Fin mai ont eu lieu les oraux finaux des chefs-d’œuvre des lycéens du Lycée des Métiers d’Art Toulouse-Lautrec ! C’est ainsi que se conclue une formidable collaboration longue de deux ans et qui aura permis de voir émerger des projets riches en créativité profitant au Stéréopôle, au Clem en général et à la formation des étudiants.

C’est grâce à leur travail que nous avons obtenu une superbe affiche pour l’évènement de l’année dernière, des photos de Bordeaux en anaglyphe ou le salon 19e visible lors de l’exposition. Cette année, ils nous auront épaté avec un travail irréprochable de conception de logo et de charte graphique que nous avons hâte de vous dévoiler et qui donnera un autre visage à nos projets !

Merci à l’ensemble des lycéens et des professeurs des différentes filières qui nous ont aidé sur ces deux années : Communication visuelle Plurimédia, Marchandisage visuel, Photographie et Tapisserie d’ameublement. Un grand merci à Véronique Tiers, Géraldine Mertz, Stéphane Pezzetti et Richard Barrat ! Bravo aux étudiants lauréats et nous vous souhaitons à tous le meilleur pour vos projets !

La flamme olympique à bordeaux

À l’occasion du passage de la flamme olympique à Bordeaux, nous vous propositions une plongée dans nos collections.

Il y 118 ans on organisait les jeux intercalaires qui se sont déroulés au Stade panathénaïque d’Athènes. 
Les Jeux olympiques intercalaires de 1906, baptisés « Jeux de la décennie », sont une compétition multisports organisés par la Grèce pour célébrer le dixième anniversaire de la rénovation des Jeux olympiques, cet évènement sportif fut un grand succès mais n’est pas reconnu par le CIO en tant que Jeux Olympiques officiels.

En attendant, nos jeux actuels sont bel et bien reconnu par le CIO et ils auront lieu dans moins de deux mois ! 

Collection Magendie 

Bientôt le stereoscopy Day, on se prépare !

Le 21 juin c’est le Stéréoscopy Day ! L’occasion pour nous de faire un petit tutoriel sur la manière la plus simple de prendre des vues stéréoscopiques avec ce que l’on a tous dans notre poche : un smartphone !

L'image du mois

Tous les mois, une photographie stéréoscopique mise en valeur

ɪᴍᴀɢᴇ ᴅᴜ ᴍᴏɪs #74 | Juin

Ce mois-ci nous avons décidé de mettre en avant une stéréo très intéressante dans l’histoire qui l’entoure : après avoir présenté des géants dans ses « freak shows », l’entrepreneur Phineas Barnum eut la chance de découvrir un nain extraordinaire.
Charles Sherwood Stratton, mesurant environ 65 centimètres, il se produisit alors dans l’établissement de Barnum et devint rapidement une célébrité nationale, connu sous le nom de scène de « General Tom Thumb », inspiré d’un personnage du folklore anglais.
 

Cliquer sur l’image pour lire la suite sur le Stéréopôle

La Une du mois

Tous les mois, un article à la Une du Stéréopôle

Pour cette une du mois de juin nous continuons à parler des vues stéréoscopiques inspirées des fables de La Fontaine, cette fois-ci nous nous intéressons à La lice et sa compagne, L’ours et les deux compagnons et L’astrologue qui se laisse tomber dans un puits.

Lire l’article sur le Stéréopôle en cliquant sur l’image

Tour du monde

Visiter le monde en stéréo

#3

L’objectif de cette série est de vous faire voyager à travers les différents pays visibles sur la Stéréothèque : presque une centaine de pays accessible sur notre site ! 

Pour ce troisième numéro, nous sommes aux États-Unis !
Nous partageons ce pays en deux publications, côte Est puis côte Ouest. C’est donc par la côte Est que nous commençons, riche des paysages de Floride et comprenant également la beauté architecturale des grandes villes comme New-York.

Nombreuses sont les vues américaines à retrouver sur la Stéréothèque, la technique de la photographie stéréoscopique s’étant exporté dès le 19e sur le continent.

Perspectives

Points de vue en stéréo

[Perspectives] #7

La stéréoscopie induisant un travail sur la profondeur, nombreuses sont les vues présentant une perspective à un point de fuite. Ces dernières mettent notamment en valeur des chemins, des ouvrages d’art et des galeries.

Nous sommes ici dans la galerie dite Telescope de Crystal Palace vers 1854, cette galerie entoure l’entièreté du bâtiment Londonien et est la plus haute sous le toit. Comme vous le voyez, elle se distingue par ses poutres circulaires qui créent une perspective formidable.

Collection Calvelo

Cliquer sur l’image pour l’afficher sur La Stéréothèque

Aujourd’hui on se retrouve avec les magnifiques expériences de Pierre-Henri Armand Lefort dans le cadre de ce que l’on appellera le stéréoscope des enfants. Ces lithographies aquarellées n’étaient pas pensées pour être vus en anaglyphe mais nous avons nous aussi voulu faire des expériences !

Difficile à dater, on estime cependant que cette série a vu le jour dans les années 1850 et a permis de forger la réputation de Lefort qui deviendra un des plus inventifs créateurs de vue stéréoscopique !

Pour profiter de ce post, n’oubliez pas d’enfiler vos plus belles lunettes anaglyphes 

Re-Vue

Prises de vue passé-présent

Aujourd’hui nous sommes à Dublin devant la Custom House, bâtiment néoclassique du XVIIe siècle qui abrite désormais le ministère du Logement, du Gouvernement local et du Patrimoine.

Cette re-vue repose sur une photographie collée sur carton éditée par Lawrence William et diffusé par M.Stephens. Lawrence produit des vues stéréoscopiques entre 1870 et 1914 !

Collection Wiedemann

Nous collectons, numérisons, décrivons et valorisons les images stéréoscopiques.
N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations !

Actus de nos partenaires

Brian may archive of stereoscopy
Stéréo-club français

Le 21 juin, pour le Stereoscopy Day, Denis Pellerin animera deux visioconférences sur inscription à 17h : Working-class Victorian Women in the Stereoscope et à 19h Victorian Virtual Reality Exhibition : a Curators’ Tour. Lunettes stéréoscopiques nécessaires.  

Toutes les infos sur les différents événements du Stereoscopy Day sur le site dédié et inscriptions en cliquant sur l’image.


Coup de projecteur sur un évènement organisé ce dimanche par le Stéréo-Club Français ! Rendez-vous à 14h au cinéma de Barbotan pour des projections stéréoscopiques et une journée découverte de l’image en relief !

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La représentation des fables dans les vues stéréoscopiques

Partie 2 de cette une consacrée aux représentations des fables dans les vues stéréoscopiques faisant parties de nos collections !

La Lice et sa compagne

Gravure de Pierre-Étienne Moitte d'après Jean-Baptiste Oudry, édition Desaint & Saillant, 1755-1759

Pour ce deuxième épisode des fables de la Fontaine nous commençons avec « La Lice et sa compagne » qui est la septième fable du livre II de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668.

Une Lice étant sur son terme,
Et ne sachant ou mettre un fardeau si pressant,
Fait si bien qu’à la fin sa Compagne consent
De lui prêter sa hutte, où la Lice s’enferme.
Au bout de quelque temps sa Compagne revient.
La Lice lui demande encore une quinzaine ;
Ses petits ne marchaient, disait-elle, qu’à peine.
Pour faire court, elle l’obtient.
Ce second terme échu, l’autre lui redemande
Sa maison, sa chambre, son lit.
La Lice cette fois montre les dents, et dit :
« Je suis prête à sortir avec toute ma bande,
Si vous pouvez nous mettre hors. « 
Ses enfants étaient déjà forts.
Ce qu’on donne aux méchants, toujours on le regrette.
Pour tirer d’eux ce qu’on leur prête,
Il faut que l’on en vienne aux coups ;
Il faut plaider, il faut combattre.
Laissez-leur prendre un pied chez vous,
Ils en auront bientôt pris quatre.

La fable « La Lice et sa Compagne » de Jean de La Fontaine raconte l’histoire de deux chiennes. L’une, enceinte et proche de mettre bas, demande à l’autre de lui prêter son terrier pour accoucher. La compagne accepte, mais lorsque vient le moment de récupérer son terrier, la lice refuse de partir, arguant que ses petits ont encore besoin de protection.

Fables de La Fontaine, La Lice et sa compagne, collection Dupin 1858, DUP0376

« La Lice et sa Compagne » fait référence à la prudence qu’il faut avoir lorsqu’on prête quelque chose ou qu’on rend service, particulièrement quand il s’agit de biens précieux ou importants. La fable illustre le risque que certaines personnes abusent de la gentillesse et de la confiance qu’on leur accorde, en ne respectant pas les termes de l’accord initial et en profitant indûment de la situation. Pour cette vue stéréoscopique, Furne et Tournier ont mis de côté l’anthropomorphisme des fables de la Fontaine pour choisir de représenter cette histoire de façon très réaliste avec une mère et ses enfants.

L'ours et les deux compagnons

Gravure de Pierre-Étienne Moitte d'après Jean-Baptiste Oudry, édition Desaint & Saillant, 1755-1759

Pour continuer ce deuxième article du mois sur les Fable de La Fontaine penchons nous sur « L’ours et les deux compagnons » Livre V Fable 20 Livre V, fable 20 

Deux Compagnons pressés d’argent À leur voisin Fourreur vendirent La peau d’un Ours encor vivant ; Mais qu’ils tueraient bientôt, du moins à ce qu’ils dirent. C’était le Roi des Ours, au conte de ces gens. Le Marchand à sa peau devait faire fortune : Elle garantirait des froids les plus cuisants ; On en pourrait fourrer plutôt deux robes qu’une. 

Dindenaut prisait moins ses Moutons qu’eux leur Ours : Leur, à leur compte, et non à celui de la Bête. S’offrant de la livrer au plus tard dans deux jours, Ils conviennent de prix, et se mettent en quête ; Trouvent l’Ours qui s’avance, et vient vers eux au trot. Voilà mes Gens frappés comme d’un coup de foudre. Le marché ne tint pas ; il fallut le résoudre : D’intérêts contre l’Ours, on n’en dit pas un mot. L’un des deux Compagnons grimpe au faîte d’un arbre. L’autre, plus froid que n’est un marbre, Se couche sur le nez, fait le mort, tient son vent , 

 Ayant quelque part ouï dire Que l’Ours s’acharne peu souvent Sur un corps qui ne vit, ne meut, ni ne respire. Seigneur Ours, comme un sot, donna dans ce panneau. Il voit ce corps gisant, le croit privé de vie, Et de peur de supercherie Le tourne, le retourne, approche son museau, Flaire aux passages de l’haleine. C’est, dit-il, un cadavre : ôtons-nous, car il sent. A ces mots, l’Ours s’en va dans la forêt prochaine. L’un de nos deux Marchands de son arbre descend ; Court à son Compagnon, lui dit que c’est merveille Qu’il n’ait eu seulement que la peur pour tout mal. Et bien, ajouta-t-il, la peau de l’Animal ? Mais que t’a-t-il dit à l’oreille ? Car il s’approchait de bien près, Te retournant avec sa serre. Il m’a dit qu’il ne faut jamais Vendre la peau de l’Ours avant qu’on ne l’ait mis par terre.

Deux compagnons vendent la peau d’un ours encore vivant à un marchand fourreur. Ils prétendent qu’ils le tueront bientôt. Cependant, lorsqu’ils rencontrent l’ours, ils sont terrifiés et ne parviennent pas à le tuer. L’un feint d’être mort, tandis que l’autre grimpe dans un arbre. 

Tout le monde connaît l’expression ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. La fable « L’Ours et les deux Compagnons » de Jean de La Fontaine illustre parfaitement cette sagesse : deux hommes vendent la peau d’un ours encore vivant, mais se retrouvent dans une situation périlleuse lorsqu’ils rencontrent l’animal.

L'astrologue qui se laisse tomber dans un puits

Gravure de Jacques-Philippe Le Bas d'après Jean-Baptiste Oudry, édition Desaint & Saillant, 1755-1759

Hélas nous approchons de la fin de la série de  » La représentions des Fables  dans les vues stéréoscopiques » pour ce dernier article voyons ensemble « L’astrologue qui se laisse tomber dans un puits » qui est la treizième Fable du Livre II de 1668

Un Astrologue un jour se laissa choir Au fond d’un puits. On lui dit : Pauvre bête, Tandis qu’à peine à tes pieds tu peux voir, Penses-tu lire au-dessus de ta tête ? Cette aventure en soi, sans aller plus avant, Peut servir de leçon à la plupart des hommes. Parmi ce que de gens sur la terre nous sommes, Il en est peu qui fort souvent Ne se plaisent d’entendre dire Qu’au Livre du Destin les mortels peuvent lire. 

Mais ce Livre qu’Homère et les siens ont chanté, Qu’est-ce, que le hasard parmi l’Antiquité, Et parmi nous la Providence ? Or du hasard il n’est point de science: S’il en était, on aurait tort De l’appeler hasard, ni fortune, ni sort, Toutes choses très incertaines. Quant aux volontés souveraines De celui qui fait tout, et rien qu’avec dessein, Qui les sait, que lui seul ? Comment lire en son sein ? Aurait-il imprimé sur le front des étoiles Ce que la nuit des temps enferme dans ses voiles ? A quelle utilité ? Pour exercer l’esprit De ceux qui de la sphère et du globe ont écrit ? Pour nous faire éviter des maux inévitables ? Nous rendre dans les biens de plaisir incapables ? Et causant du dégoût pour ces biens prévenus, Les convertir en maux devant qu’ils soient venus?

 C’est erreur, ou plutôt c’est crime de le croire. Le firmament se meut ; les astres font leur cours, Le soleil nous luit tous les jours, Tous les jours sa clarté succède à l’ombre noire, Sans que nous en puissions autre chose inférer Que la nécessité de luire et d’éclairer, D’amener les saisons, de mûrir les semences, De verser sur les corps certaines influences. Du reste, en quoi répond au sort toujours divers Ce train toujours égal dont marche l’univers ? Charlatans, faiseurs d’horoscope, Quittez les Cours des Princes de l’Europe ; Emmenez avec vous les souffleurs tout d’un temps. Vous ne méritez pas plus de foi que ces gens. Je m’emporte un peu trop ; revenons à l’histoire De ce Spéculateur qui fut contraint de boire. Outre la vanité de son art mensonger, C’est l’image de ceux qui bâillent aux chimères Cependant qu’ils sont en danger, Soit pour eux, soit pour leurs affaires

La fable en tant que telle est assez brève et laisse rapidement place à une profonde réflexion de l’auteur. Au XVIIe siècle, l’astrologie passionnait les esprits. Le terme “charlatans” évoque peut-être la médecine basée sur les partisans de la considération du corps humain comme une réduction de l’univers ou de ses diverses parties. Les “faiseurs d’horoscope” avaient même dressé l’horoscope de Louis XIV à sa naissance. Le “souffleur” est quant à lui à la recherche de la pierre philosophale, cette substance qui transmute les métaux en or. La Fontaine critique l’astrologie (et non l’astronomie), interroge la place que l’homme se donne par rapport à Dieu et sépare les lois qui régissent l’Univers de ce qui peut arriver aux hommes.

L’image est une stéréographie sépia représentant une scène avec quatre personnages. À gauche, on voit un individu vêtu d’une tenue qui semble être celle d’un astrologue traditionnel, avec une longue robe et un chapeau pointu, regardant à travers un télescope pointé vers le ciel. Ce personnage a fait tomber ou renversé des livres qui sont maintenant éparpillés par terre. À sa droite, trois enfants observent la scène, cette image est intéressante car elle capture un moment ironique où un astrologue, probablement absorbé par l’étude des étoiles, a négligé son environnement immédiat, entraînant la chute des livres. La présence des enfants suggère qu’ils pourraient trouver cela amusant ou curieux. La morale de cette histoire : Ne regarde pas trop haut, ou tu risques de perdre pied. La vraie sagesse se trouve souvent juste sous nos yeux !

Et voila nous avons termine sur la série , les Fables de La Fontaine sont un trésor littéraire, et j’espère que vous avez apprécié cette série autant que nous, c’est un chef d’œuvre littéraire tout comme sa série stéréo 

Léopold Martin